Les jeunes innovateurs au rendez-vous de l'Intel ISEF 2015

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Les jeunes innovateurs au rendez-vous de l'Intel ISEF 2015

C’est un peu la cour de récré des petits génies de la planète. L’Intel ISEF 2015 (Exposition internationale de science et d’ingénierie) qui se tient jusqu’au 15 mai 2015 à Pittsburgh (Etats-Unis) se présente comme un concours international d’idées organisé par le géant américain du microprocesseur Intel et rassemble de jeunes scientifiques du monde entier, venus présenter leurs projets de recherche. À la clé, environ 4 millions de dollars de prix, mais aussi des séjours à l’étranger dans des universités et laboratoires prestigieux. Mais tous sont venus avec le même espoir : décrocher le prestigieux prix Gordon E. Moore du nom du co-fondateur d’Intel et qui sera décerné ce vendredi (75.000 dollars) considéré comme le prix Nobel des ados !

Des rêves de start-up plein la tête

Cette année, ce sont plus de 1700 étudiants, pour la plupart âgés de 15 à 18 ans, encore lycéens mais qui rêvent de devenir ingénieurs ou chercheurs. Et, pourquoi pas, de créer leur start-up ! C’est le cas de Diana Marusic (17 ans) et Dmitry Savva (18 ans), originaire de Moldavie. Dans l’un des immenses hall du centre de convention qui accueille l’ISEF, ils sont tous les deux assis par terre, appuyés contre un mur, ordinateurs portables sur les genoux. Concentrés sur leurs écrans, ils peaufinent les derniers réglages de leur prototype : un système de reconnaissance gestuelle à bas coût. Diana a conçu toute la partie “matériel”, c’est à dire un gant bourré de capteurs (accéléromètres et magnétomètres) et d’électronique. Dmitry, lui, s’est occupé de la partie “logiciel”. “Notre technologie permet par exemple de piloter un ordinateur sans utiliser la souris. Cela existe déjà, mais notre concept sera low cost (bas coût). Il coûtera moins de 20 euros” explique Dmitry avec assurance. Avant de créer sa start-up, il envisage tout de même de poursuivre ses études dans une grande université “aux Etats-Unis, pas en Moldavie !” confie-t-il en plaisantant. Couronne de fleurs dans les cheveux, le regard doux et timide, Diana semble moins sûre d’elle. Elle a pourtant une solide expérience d’ingénieur. L’an dernier elle présentait déjà à l’ISEF un système de reconnaissance vocale permettant à des personnes handicapées de programmer un ordinateur par la voix. Viktor Beliautsou est lui un passionné d’aviations. Le rêve de ce biélorusse de 17 ans est d’intégrer l’Institut Supérieur de l’aéronautique et de l’espace à Toulouse. La prestigieuse école devrait d’ailleurs s’intéresser à ce candidat très motivé et précoce qui présente à l’ISEF un prototype d’aile d’avion permettant des atterrissages plus sûrs. Son secret, un long cylindre placé juste en retrait du bord d’attaque et dont la rotation modifie le flux d’air et améliore sensiblement la portance. Ce dispositif permet de réduire la vitesse à l’atterrissage et par conséquent la distance indispensable à l’avion pour s’arrêter sur la piste. Viktor a déjà testé son invention sur un modèle réduit. Et ça marche.

Science Et Avenir

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