Un nouveau capteur d’empreinte pour améliorer la sécurité

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Un nouveau capteur d’empreinte pour améliorer la sécurité

Il mesure en 3D la forme des empreintes digitales et évalue la texture du tissu sous-jacent. De quoi éliminer les possibilités de fraudes existantes avec les dispositifs actuels, qui fonctionnent en deux dimensions.

C’est Apple, avec son “Touch ID”, qui a généralisé l’usage d’un paramètre biométrique pour débloquer son téléphone même si d’autres constructeurs avaient déjà équipé leurs produits de cette technologie. Mais quelques jours à peine après la sortie de l’iPhone 5S, premier mobile doté de la reconnaissance digitale chez Apple, un groupe de hackers allemands avaient annoncé avoir craqué le capteur à l’aide d’une simple photo et d’une imprimante laser. Une nouvelle technologie développée à l’université de Californie-Davis devrait rendre le piratage des empreintes digitales beaucoup plus difficile.

Comme pour les échographies médicales

Pour construire leur capteur, les scientifiques ont utilisé une technique médicale ancienne et bien rodée : l’échographie. Elle utilise les ultrasons pour étudier les organes à l’intérieur du corps sans examen invasif. Le capteur est en fait un (mini)imageur à ultrasons “conçu pour observer seulement une mince couche de tissu près de la surface du doigt” explique David A. Horsley, principal auteur de l ‘étude parue dans les Applied Physics Letters. “Les transducteurs à la surface de la puce émettent des ultrasons et ces mêmes transducteurs reçoivent des échos venant des crêtes et des creux formant l’empreinte digitale” complète-t-il.

La base de ce nouveau capteur repose sur les MEMS (ou microsystèmes électromécaniques) qui équipent de nombreux appareils comme les smartphones, les imprimantes ou les accéléromètres des airbags. Ils peuvent être produits à faible coût et en très grande quantité et sont également économes en énergie puisque ceux utilisés par David A. Horsley ne nécessitent que 1,8 volts pour fonctionner.

Nos capteurs d’empreintes digitales à ultrasons ont la capacité de mesurer une image volumétrique tridimensionnelle de la surface du doigt et des tissus sous la surface” explique le scientifique. Il est facile de recréer une empreinte digitale en deux dimensions, en reproduire une en 3D est beaucoup plus complexe, explique les auteurs qui assurent qu’un dispositif équipé de leur technologie sera beaucoup plus sécurisé. Outre la biométrie, ils évoquent des applications possibles en médecine et des versions pour les adeptes du “quantified self” ou “quantification de soi”, qui consiste pour un individu à mesurer des données liées à son propre corps.

Sciences et Avenir

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