L’entreprise américaine Rohinni travaille sur un revêtement fait d’un mélange d’encre et de diodes minuscules qui s’illuminent lorsqu’il est soumis à un courant électrique.
Imaginez un livre dont les feuilles pourraient s’illuminer, un motif mural capable d’éclairer votre salon ou encore une nouvelle génération de phares de voiture. C’est à tous ces projets et à bien d’autres encore que réfléchit l’entreprise américaine Rohinni. Cette dernière développe un produit appelé Lightpaper qui pourrait peut-être remplir ces fonctions.
Ce produit, présenté dans la vidéo ci-dessus consiste en un mélange d’encre et de minuscules diodes LED. Ces dernières auraient en effet chacune la taille d’un globule rouge explique la revue Fastcolabs, soit environ 7 à 8 micromètres de long. Une miniaturisation impressionnante puisque les semi-conducteurs utilisés classiquement pour illuminer les diodes à LED sont une centaine de fois plus gros, leur taille étant proche de celle d’un grain de sable.
Ceux mis au point par Rohinni sont donc mélangés à de l’encre et soigneusement déposés sur un support par une buse d’imprimante. Deux couches de matériau faisant office d’anode et de cathode sont ensuite appliquées de part et d’autre du mélange de diodes et d’encre. Il suffit ensuite d’y appliquer un courant électrique pour que le tout s’illumine.
Cette technologie rappelle dans sa structure la manière dont sont construites les diodes OLED (Organic Light-Emitting Diode), faites d’une superposition de plusieurs couches de matériau semi-conducteur “organique” (c’est à dire contenant du carbone). Mais, toujours selon fastcolabs, le matériau développé par Rohinni présenterait le double avantage d’être plus fin et d’avoir une durée de vie supérieure, proche d’une vingtaine d’années. Sur son site, l’entreprise promet également la possibilité d’en produire facilement de gros volumes. De ce fait, Nick Smoot, conseiller auprès de la société Rohinni, interrogé par Fascolabs précise que les premières applications du Lightpaper pourraient arriver dans le commerce d’ici mi-2015.
Reste toutefois un défaut technique à surmonter : la difficulté à disposer les diodes de manière homogène sur le support. De ce fait, la lumière émise par le Lightpaper n’est pas aussi pure que ce que l’on voit dans l’image ci-dessus. Certaines zones du papier ainsi traité apparaissent en réalité plus sombres lorsqu’elles sont moins garnies que les autres en LED, tandis que d’autres apparaissent comme piquetées de minuscules étoiles. Rohinni travaillerait actuellement à gommer ce défaut via une nouvelle version de son Lightpaper.
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