AutoNaut, le drone marin qui va surveiller les océans

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Ce navire propulsé par la houle peut voguer de nombreuses semaines en toute autonomie.

La surveillance des océans n’est pas simple. Pour les explorer, les scientifiques utilisent soit des bouées fixes qui ont l’avantage d’avoir une longue durée de vie mais ne sont donc pas mobiles, soit ils partent explorer les océans avec des embarcations qui peuvent évoluer sur longues distances mais pour une durée limitée. Avec l’AutoNaut, ces deux écueils sont éliminés : ce drone marin peut voguer sur les flots en toute autonomie et pour une très longue période. Mis au point par Mike Pooleen partie au sein du Business Incubation Center de l’ESA en Angleterre, le navire se décline en fait en quatre tailles allant de 2 à 7 mètres. Il pourrait dans un futur très proche remplacer avantageusement les bouées fixes et assurer la surveillance de zones océaniques au long cours.

Propulser par les vagues

L’AutoNaut est fabriqué avec des pièces imprimées en 3D et est doté d’un mécanisme de propulsion qui transforme l’énergie du tangage et du roulage en un mouvement vers l’avant avec une vitesse de déplacement de 2 à 5 nœuds. La drone marin peut aussi être équipé d’une propulsion secondaire électrique. Le pont du bateau est tapissé de panneaux solaires qui alimentent diverses sondes et capteurs en fonction des missions et les systèmes de communications. Il est contrôlé par satellites et il peut également être réglé pour surveiller un point fixe pendant plusieurs heures ou jours, il passe alors en mode “sur place” et corrige sa dérive. Ainsi conçu, l’AutoNaut peut théoriquement se déplacer indéfiniment sur l’eau en s’appuyant sur la force des vagues. Son concepteur rappelle toutefois que l’usure, le fooling et les débris vont forcément limiter sa durée de vie.

Cela fait plusieurs dizaines d’années que Mike Poole, qui était skipper dans le passé, travaille sur son invention. Elle a connu un coup de d’accélérateur cette dernière décennie avec l’essor de l’impression 3D et l’amélioration du rendement des panneaux solaires. Depuis deux ans, il est logé dans un incubateur de l’Agence spatiale européenne au sein duquel il a amélioré les systèmes de communications satellitaires de l’AutoNaut qui peut désormais transmettre ses données en temps réel. Plusieurs institutions envisagent déjà de commander des exemplaires du drone dont la Royal Navy et l’Agence météorologique Britannique.

Joël Ignasse – Sciences et Avenir

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