ExoMars : un bug informatique serait à l'origine du crash de Schiaparelli

Home » Future » ExoMars : un bug informatique serait à l’origine du crash de Schiaparelli

ExoMars : un bug informatique serait à l'origine du crash de Schiaparelli

Plus d’un mois après le crash du module de test Schiaparelli (mission ExoMars 2016 de l’ESA et Roscosmos) le 19 octobre, ingénieurs et techniciens y voient un peu plus clair dans le déroulement des évènements. La piste proposée par Andrea Accomazzo (voir article initial plus bas) d’une panne de logiciel, qui a « peut-être fait croire à l’engin qu’il se trouvait à une altitude plus basse qu’il ne l’était en réalité », apparaît comme la plus probable.

D’après les données récupérées par l’ESA, tout allait très bien pour la capsule après son entrée dans l’atmosphère ténue de Mars. Le parachute s’est déployé comme prévu à 12 km d’altitude et une partie du bouclier thermique s’est séparée à 7,8 km du sol. Les problèmes ont commencé avec la saturation des mesures des vitesses de rotation du robot par l’IMU (Inertial Measurement Unit), lesquelles ont duré une seconde, soit un peu plus longtemps que prévu par les simulations. Ensuite, une fois que les données erronées ont fusionné dans le système de navigation, ce dernier a conclu à une altitude négative. Il a alors déclenché les séparations du parachute et de la coquille arrière, allumé brièvement les rétropropulseurs et, enfin, mis en route les opérations au sol.

« Alors que l’atterrisseur était encore à 3,7 km de la surface de Mars, un résultat de calcul lui donnait une altitude négative de -2 km, a expliqué à l’AFP, Thierry Blancquaert, en charge de Schiaparelli à l’ESA. Le système de navigation s’est dit “on a dû atterrir” ». Malheureusement en chute libre, le module s’est fracassé sur le sol à une vitesse de 540 km/h.

« Nous aurons beaucoup appris de Schiaparelli »

« Ce n’est encore qu’une conclusion très préliminaire de nos recherches techniques », a indiqué, mercredi 23 novembre, le directeur des vols spatiaux et de l’exploration robotisée de l’ESA, David Parker. En effet, une enquête externe indépendante commissionnée par l’Agence spatiale européenne devrait à son tour se prononcer début 2017.

Quoi qu’il en soit, « nous aurons beaucoup appris de Schiaparelli et cela contribuera directement à la seconde mission ExoMars actuellement développée avec nos partenaires internationaux pour un lancement en 2020 », a-t-il conclu.

Xavier Demeersman, Futura-Sciences

شارك: