![\"Oc\u00e9ans:](\"http:\/\/www.massarate.ma\/wp-content\/uploads\/2018\/01\/ocean-s.jpg\")
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Ces zones, o\u00f9 l’oxyg\u00e8ne a presque disparu, sont mortelles pour les esp\u00e8ces marines. Une cons\u00e9quence directe de l’activit\u00e9 humaine et du r\u00e9chauffement climatique.<\/p>\n
Certaines\u00a0menaces pesant sur les oc\u00e9ans\u00a0sont bien connues, comme\u00a0la pollution caus\u00e9e par le plastique\u00a0et\u00a0l’augmentation des temp\u00e9ratures. Ce que l’on savait moins c’est qu’ils commencent aussi \u00e0 \u00eatre \u00e0 court d’oxyg\u00e8ne.<\/p>\n
Ce ph\u00e9nom\u00e8ne est li\u00e9 \u00e0 l’augmentation du nombre de “zones mortes”, de vastes \u00e9tendues d’eau o\u00f9 concentration d’oxyg\u00e8ne est inf\u00e9rieure ou \u00e9gale \u00e0 0,2 milligramme par litre. Une situation qui peut \u00eatre mortelle pour certains animaux marins, qui suffoquent. C’est ce que rapportent des chercheurs du\u00a0Smithsonian Environmental Research Center<\/a>\u00a0(SERC)\u00a0<\/em>dans leur \u00e9tude, r\u00e9cemment\u00a0publi\u00e9e dans la revue\u00a0Science.<\/em><\/a><\/p>\n Les scientifiques connaissaient d\u00e9j\u00e0 ces “zones mortes”, mais aucune \u00e9tude aussi pr\u00e9cise n’avait \u00e9t\u00e9 men\u00e9e jusqu’\u00e0 pr\u00e9sent. Ses conclusions sont inqui\u00e9tantes.<\/p>\n Selon les\u00a0calculs des chercheurs du SERC,<\/a>\u00a0le nombre de “zones mortes” ont non seulement quadrupl\u00e9 depuis les ann\u00e9es 1950, mais se sont aussi \u00e9tendues de plusieurs millions de kilom\u00e8tres carr\u00e9. Or “l’oxyg\u00e8ne est fondamental pour la vie marine”, rappelle Denise Breitburg, l’\u00e9cologiste marine qui a dirig\u00e9 les recherches et membre du Global Ocean Oxygen Network (GO2NE), un groupe charg\u00e9 d’\u00e9tudier les “zones mortes” depuis 2016.<\/p>\n “En plus, la moiti\u00e9 de l’oxyg\u00e8ne de la Terre vient des oc\u00e9ans”, insiste le secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9ral du Intergovernmental Oceanographic Commission, \u00e0 l’origine du GO2NE.<\/p>\n Sans surprise, l’Homme est responsable de la situation. “La baisse d’oxyg\u00e8ne dans les oc\u00e9ans est l’une des plus graves cons\u00e9quences de l’activit\u00e9 humaine”, souligne Denise Breitburg. Le principal facteur est le\u00a0r\u00e9chauffement climatique, car quand l’eau se r\u00e9chauffe, elle retient moins bien l’oxyg\u00e8ne, et quand la surface des oc\u00e9ans se r\u00e9chauffe, l’oxyg\u00e8ne a d’autant plus de mal \u00e0 atteindre les profondeurs.<\/p>\n La situation est encore plus grave vers les zones c\u00f4ti\u00e8res des mers et des estuaires, o\u00f9 les “zones mortes” y sont 10 fois plus nombreuses qu’en 1950, affirme le\u00a0SERC<\/em>. Le probl\u00e8me y est amplifi\u00e9 par la “pollution nutritive”, c’est-\u00e0-dire le surplus d’\u00e9l\u00e9ments nutritifs provenant des polluants agricoles rejet\u00e9s dans les oc\u00e9ans et les mers.<\/p>\n Le phosphore qui provient des engrais, par exemple, se retrouve facilement dans les rivi\u00e8res et les estuaires, ce qui engendre la prolif\u00e9ration d’algues qui drainent l’oxyg\u00e8ne de l’eau \u00e0 mesure qu’elles meurent et se d\u00e9composent. De nombreuses esp\u00e8ces marines ne peuvent plus y survivre,\u00a0comme dans le Golfe du Mexique<\/a>, une “zone morte” bien connue.<\/p>\n Et la situation a de fortes chances d’empirer, pr\u00e9disent les chercheurs. Car “plus le r\u00e9chauffement climatique empirera, plus les oc\u00e9ans se r\u00e9chaufferont, moins il contiendront d’oxyg\u00e8ne. Or plus l’eau est chaude, plus les animaux marins ont besoin d’oxyg\u00e8ne pour survivre”. En outre, la rar\u00e9faction de l’oxyg\u00e8ne des oc\u00e9ans pourrait aussi rel\u00e2cher certains gaz, comme le protoxyde d’azote, un\u00a0gaz \u00e0 effet de serre\u00a0300 fois plus puissant que le CO2.<\/p>\n Un cercle vicieux d’autant plus inqui\u00e9tant que les efforts pour limiter le r\u00e9chauffement climatique\u00a0sont jusqu’ici tr\u00e8s insuffisants. “Dans l’histoire de notre plan\u00e8te, les ph\u00e9nom\u00e8nes d’extinctions massives [des esp\u00e8ces<\/em>] sont toujours associ\u00e9es avec des climats chauds et des oc\u00e9ans d\u00e9ficients en oxyg\u00e8ne”, souligne l’\u00e9tude.<\/p>\n Il y a tout de m\u00eame une bonne nouvelle: les auteurs de l’\u00e9tude proposent un plan de sauvetage en trois parties. La premi\u00e8re est de s’attaquer tr\u00e8s s\u00e9rieusement au r\u00e9chauffement climatique et \u00e0 la “pollution des nutriments”, prot\u00e9ger les esp\u00e8ces marines les plus vuln\u00e9rables, et renforcer la surveillance des niveaux d’oxyg\u00e8ne des oc\u00e9ans partout dans le monde.<\/p>\n Un voeux pieu? “C’est un probl\u00e8me que nous pouvons r\u00e9gler, affirme Denise Breitburg. La lutte contre le r\u00e9chauffement demande un effort global, mais des actions locales contre la pollution peuvent changer la donne”, comme \u00e0\u00a0Chesapeake Bay<\/a>. Cette ancienne “zone morte” est revenue \u00e0 la vie gr\u00e2ce \u00e0 l’am\u00e9lioration du traitement des eaux us\u00e9es et de meilleures pratiques agricoles.<\/p>\n Victor Garcia –\u00a0L’Express<\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Ces zones, o\u00f9 l’oxyg\u00e8ne a presque disparu, sont mortelles pour les esp\u00e8ces marines. 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R\u00e9chauffement climatique et pollution c\u00f4ti\u00e8re<\/h2>\n
Un cercle vicieux enclench\u00e9<\/h2>\n