![\"Fonte](\"http:\/\/www.massarate.ma\/wp-content\/uploads\/2016\/11\/arctique-f.jpg\" "\\"Fonte")
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La fonte des glaces dans l’Arctique n’a jamais \u00e9t\u00e9 aussi importante. Un triste record qui “alimente le cercle vicieux du r\u00e9chauffement climatique”, expliquent les scientifiques.Le r\u00e9chauffement climatique provoqu\u00e9 par l’homme inqui\u00e8te de plus en plus. Les temp\u00e9ratures grimpent en fl\u00e8che, les glaces fondent. Une situation urgente qui, malgr\u00e9 une mobilisation intense des scientifiques et les promesses des COP 21 et 22, est toujours loin d’\u00eatre r\u00e9gl\u00e9e.\u00a0Sur sa page Facebook<\/a>, Greenpeace France a voulu alerter, une fois de plus, sur les dangers que court la plan\u00e8te Terre. L’ONG a diffus\u00e9 une vid\u00e9o<\/a> comparant les glaces de mer de l’Arctique en 1984 et 2016. Le constat est implacable: “la fonte de la glace de l’Arctique a atteint des records”, notamment lors des derniers mois. Impressionnantes, ces images issues de donn\u00e9es r\u00e9colt\u00e9es par la Nasa ont \u00e9t\u00e9 visionn\u00e9es plus de 900 000 fois, rien que sur Facebook.<\/p>\n Mais comment expliquer ce ph\u00e9nom\u00e8ne? Quelles en sont les cons\u00e9quences? Pour Catherine Ritz, directrice de recherche CNRS au Laboratoire de glaciologie et g\u00e9ophysique de l’environnement<\/a> (LGGE) et Olivier Boucher, directeur de chercheur CNRS au Laboratoire de m\u00e9t\u00e9orologie dynamique<\/a>, “il n’y a aucun doute”, la fonte des glaces de mer dans l’Arctique est li\u00e9e au r\u00e9chauffement climatique, n’en d\u00e9plaise aux climato-sceptiques.<\/p>\n Comme pour tous les ph\u00e9nom\u00e8nes climatiques, il y a \u00e9videmment une variabilit\u00e9 inter-annuelle li\u00e9e \u00e0 divers facteurs, pr\u00e9cisent les chercheurs, mais il y a aussi une tendance \u00e0 long terme observable depuis des dizaines d’ann\u00e9es qui est directement li\u00e9e au r\u00e9chauffement climatique.Un ph\u00e9nom\u00e8ne qui “s’auto-entretient, ajoute Catherine Ritz, puisque “plus les glaces fondent en \u00e9t\u00e9, plus elles ont du mal \u00e0 ce reconstituer en hiver”. Ce qui provoque un rajeunissement de la glace. “Or une glace \u00e2g\u00e9e d’un an est plus fine et moins r\u00e9sistante qu’une glace de plusieurs ann\u00e9es. Elle fond plus facilement”. Un v\u00e9ritable cercle vicieux d’autant plus inqui\u00e9tant que “la glace ne s’est pas reconstitu\u00e9e au rythme habituel en octobre et novembre 2016”, note Olivier Boucher.Et le cercle vicieux ne s’arr\u00eate pas l\u00e0. “Comme la surface blanche [la glace<\/em>] -qui r\u00e9fl\u00e9chit les rayons du soleil vers l’espace- est moins \u00e9paisse et moins \u00e9tendue, c’est l’oc\u00e9an qui absorbe l’\u00e9nergie solaire… Ce qui le r\u00e9chauffe”, ajoutent les deux chercheurs. Un ph\u00e9nom\u00e8ne qu’ils nomment “la r\u00e9troaction positive” et qui, contrairement \u00e0 ce que son nom indique, est tr\u00e8s n\u00e9faste pour le climat et la plan\u00e8te.<\/p>\n Cette fonte des glaces de l’Arctique va-t-elle pour autant provoquer une \u00e9l\u00e9vation du niveau de la mer? “Il est important de distinguer la glace de mer et celle des calottes glaciaires [l’Antarctique et le Groenland<\/em>], note Catherine Ritz. Elles ne sont pas impact\u00e9es par les m\u00eames facteurs et ne sont pas soumises aux m\u00eame \u00e9volutions. L’\u00e9chelle de temps pour impacter d’une fa\u00e7on importante le Groenland est de l’ordre de plusieurs milliers d’ann\u00e9es, encore plus pour l’Antarctique.”Dans le cas de la vid\u00e9o diffus\u00e9e par l’ONG, il s’agit de glaces de mer. “Sa fonte ne provoquera pas d’\u00e9l\u00e9vation du niveau de la mer, au m\u00eame titre qu’un gla\u00e7on fondant dans un verre d’eau n’\u00e9l\u00e8ve pas son niveau total”, illustre Olivier Boucher. Mais sa disparition participera en revanche aux cercles vicieux \u00e9voqu\u00e9s, et donc au r\u00e9chauffement climatique… Qui provoque la fonte d’autres glaces: celles des glaciers et des calottes glaciaires.”Si toutes les glaces du Groenland fondaient, le niveau de la mer s’\u00e9l\u00e8verait de 7 m\u00e8tres environ. Pour l’Antarctique, ce serait plus de 60 m\u00e8tres, pr\u00e9vient Catherine Ritz. Et c’est sans compter la fonte des glaciers des montagnes, qui auront probablement presque disparus d’ici 2050 \u00e0 2070, ni la dilatation thermique [une eau plus chaude occupe un volume plus grand, principal facteur jusqu’ici de l’augmentation du niveau de la mer<\/em>]”, rench\u00e9rit Olivier Boucher.Heureusement, l’Antarctique est bien plus r\u00e9sistant que l’Arctique, car la temp\u00e9rature y est bien plus basse, rassure Catherine Ritz. En outre, la fonte des glaces du p\u00f4le Sud ne pourrait pas se d\u00e9rouler en 10 ans. Le processus prendrait des milliers d’ann\u00e9es”. Le sc\u00e9nario du film post-apocalyptique Waterworld<\/em> n’est donc pas pour demain.<\/p>\n Il n’emp\u00eache, “plus le r\u00e9chauffement climatique est important, plus le risque est grand, en raison des fameux ‘effets de seuil’, pr\u00e9vient la directrice de recherche CNRS. A partir d’une certaine temp\u00e9rature, la fonte des glaces des calottes devient irr\u00e9versible”. Ce qui signifie qu’elles ne se reformeront plus, contrairement aux glaces des mers.”A partir de +3\u00b0 C [par rapport \u00e0 la p\u00e9riode pr\u00e9industrielle<\/em>] le Groenland pourrait entrer dans une phase instable qui pourrait provoquer une fonte irr\u00e9versible.L’augmentation du niveau de la mer serait tout aussi irr\u00e9versible. La vitesse d\u00e9pendrait seulement de la hausse de temp\u00e9rature”, illustre Catherine Ritz, qui tient \u00e0 souligner une nouvelle fois que les \u00e9chelles de temps sont de l’ordre de plusieurs milliers d’ann\u00e9es.L’Antarctique, lui, r\u00e9sisterait mieux, m\u00eame \u00e0 +10\u00b0 C, mais il serait tout de m\u00eame d\u00e9stabilis\u00e9”. Si les effets de seuils sont plus difficiles \u00e0 \u00e9tablir pour le continent glac\u00e9, “ils existent bien”, assure la chercheuse. Dans ce cas, le sc\u00e9nario catastrophe de Waterworld <\/em>sera bien r\u00e9el.<\/p>\n Victor Garcia\u00a0– l’Express.fr<\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" La fonte des glaces dans l’Arctique n’a jamais \u00e9t\u00e9 aussi importante. Un triste record qui “alimente le cercle vicieux du r\u00e9chauffement climatique”, expliquent les scientifiques.Le r\u00e9chauffement climatique provoqu\u00e9 par l’homme inqui\u00e8te de plus en plus. Les temp\u00e9ratures grimpent en fl\u00e8che, les glaces fondent. 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“La fonte du Groenland, c’est +7 m\u00e8tres”<\/h2>\n
Si l’effet de seuil est atteint, la fonte est “irr\u00e9versible”<\/h2>\n