{"id":41517,"date":"2015-10-20T10:10:11","date_gmt":"2015-10-20T10:10:11","guid":{"rendered":"http:\/\/www.massarate.ma\/?p=41517"},"modified":"2015-10-20T10:10:11","modified_gmt":"2015-10-20T10:10:11","slug":"les-ecrans-du-futur-seront-biodegradables","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.massarate.ma\/les-ecrans-du-futur-seront-biodegradables.html","title":{"rendered":"Les \u00e9crans du futur seront biod\u00e9gradables"},"content":{"rendered":"

\"Les<\/p>\n

L\u2019\u00e9lectronique repose essentiellement sur les propri\u00e9t\u00e9s semi-conductrices du silicium. Mais \u00e0 l\u2019heure de l\u2019\u00e9lectronique jetable, ce mat\u00e9riau, tr\u00e8s stable, pourrait rapidement devenir encombrant. Pour le remplacer, les chercheurs travaillent sur une \u00e9lectronique biod\u00e9gradable \u00e0 base de mat\u00e9riaux organiques et, d\u00e9sormais, suite aux r\u00e9sultats obtenus par des physiciens am\u00e9ricains, \u00e0 l\u2019int\u00e9gration de peptides en plein c\u0153ur des \u00e9crans.<\/p>\n

Selon l\u2019universit\u00e9 des Nations unies, le poids des d\u00e9chets \u00e9lectroniques et \u00e9lectriques n\u2019en finit plus de battre des records. En 2014, pr\u00e8s de 42 millions de tonnes de e-d\u00e9chets se sont ainsi retrouv\u00e9s dans nos poubelles. Et le cap des 50 millions de tonnes devrait \u00eatre franchi en 2018. Les Am\u00e9ricains \u00e0 eux seuls jetteraient plus de 150 millions de t\u00e9l\u00e9phones mobiles par an. L\u2019ennui, c\u2019est que ces\u00a0d\u00e9chets contiennent, entre autres, des produits polluants et des m\u00e9taux lourds qui peuvent avoir des effets n\u00e9fastes, tant sur l\u2019environnement que sur la sant\u00e9. Pour r\u00e9duire le volume de ces d\u00e9chets, des chercheurs de l\u2019universit\u00e9 du Missouri<\/a> (\u00c9tats-Unis) proposent de d\u00e9velopper des \u00e9crans \u00e0 base de composants organiques pour rendre l\u2019\u00e9lectronique jetable et biod\u00e9gradable.<\/p>\n

Une id\u00e9e d\u00e9j\u00e0 d\u00e9velopp\u00e9e par de nombreuses autres \u00e9quipes de recherche, un peu partout dans le monde. Une nouvelle g\u00e9n\u00e9ration de composants \u00e9lectroniques, capables de s\u2019autod\u00e9grader relativement rapidement, pourrait donc bient\u00f4t faire son apparition. Ainsi, il y a quelques mois, des ing\u00e9nieurs am\u00e9ricains ont con\u00e7u des puces \u00e9lectroniques biod\u00e9gradables \u00e0 base de cellulose. D\u2019autres ont d\u00e9velopp\u00e9 une puce biocompatible en rempla\u00e7ant le cuivre et l\u2019argent, habituellement employ\u00e9s dans les circuits \u00e9lectroniques, par du magn\u00e9sium, \u00e9galement conducteur, mieux accept\u00e9 par les organismes vivants et r\u00e9actif \u00e0 l\u2019eau. Le silicium a \u00e9t\u00e9 mis en \u0153uvre sous la forme de membranes tr\u00e8s fines, susceptibles de se dissoudre rapidement tout en conservant leurs propri\u00e9t\u00e9s semi-conductrices.<\/p>\n

Des mat\u00e9riaux \u00e0 base de polym\u00e8res et de peptides<\/h2>\n

Dans un article paru dans les colonnes de Advanced Materials Interfaces, les physiciens de l\u2019universit\u00e9 du Missouri annoncent cette fois avoir mis au point la toute premi\u00e8re couche active\u00a0biod\u00e9gradable. Cette nouvelle g\u00e9n\u00e9ration de mat\u00e9riaux hybrides, d\u00e9velopp\u00e9e \u00e0 partir de structures organiques, pourrait \u00eatre utilis\u00e9e pour la conception des \u00e9crans d\u2019appareils portables du futur. \u00ab Sur la base de cette premi\u00e8re \u00e9tape, nous devrions, en principe, r\u00e9ussir \u00e0 acc\u00e9der \u00e0 une biod\u00e9gradabilit\u00e9 compl\u00e8te \u00bb, assure Suchismita Guha, professeur au d\u00e9partement de physique et d\u2019astronomie de l\u2019universit\u00e9 du Missouri.<\/p>\n

Les structures organiques dont il est question ici ne sont autres que des peptides, c’est-\u00e0-dire des courtes cha\u00eenes d’acides amin\u00e9s. \u00c0 base de ph\u00e9nylalanine, les peptides synth\u00e9tis\u00e9s par les auteurs de l’\u00e9tude sont capables de s\u2019autoassembler en nanostructures et en nanotubes. En combinant des semi-conducteurs organiques de la famille des polyfluor\u00e8nes avec ces nanostructures, les chercheurs am\u00e9ricains ont obtenu un nanocomposite qui \u00e9met de la lumi\u00e8re bleue. Une lumi\u00e8re bleue utile \u00e0 la conception de diodes \u00e9lectroluminescentes et qui pourrait servir, plus tard, \u00e0 l\u2019\u00e9laboration d\u2019\u00e9crans. \u00ab Cependant, pour d\u00e9velopper un v\u00e9ritable \u00e9cran biod\u00e9gradable, nous allons devoir d\u00e9montrer la m\u00eame efficacit\u00e9 avec des polym\u00e8res \u00e9mettant dans le rouge et dans le vert \u00bb, reconna\u00eet le professeur Suchismita Guha.<\/p>\n

Les chercheurs de l’universit\u00e9 du Missouri ont \u00e9galement d\u00e9couvert que l\u2019utilisation de nanostructures peptidiques permettait de r\u00e9duire la quantit\u00e9 de polym\u00e8res. De quoi atteindre d\u2019ores et d\u00e9j\u00e0 une biod\u00e9gradabilit\u00e9 de 85 %. \u00ab Avec des nanostructures peptidiques 100 % biod\u00e9gradables ins\u00e9r\u00e9s dans la couche active en polym\u00e8re, c\u2019est toute l\u2019\u00e9lectronique qui pourrait devenir jetable, biod\u00e9gradable et biocompatible \u00bb, avance le professeur Suchismita Guha.<\/p>\n

Nathalie Mayer, Futura-Sciences<\/em><\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

L\u2019\u00e9lectronique repose essentiellement sur les propri\u00e9t\u00e9s semi-conductrices du silicium. Mais \u00e0 l\u2019heure de l\u2019\u00e9lectronique jetable, ce mat\u00e9riau, tr\u00e8s stable, pourrait rapidement devenir encombrant. Pour le remplacer, les chercheurs travaillent sur une \u00e9lectronique biod\u00e9gradable \u00e0 base de mat\u00e9riaux organiques et, d\u00e9sormais, suite aux r\u00e9sultats obtenus par des physiciens am\u00e9ricains, \u00e0 l\u2019int\u00e9gration de peptides en plein c\u0153ur […]<\/p>\n","protected":false},"author":30,"featured_media":41518,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[469],"tags":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/41517"}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/users\/30"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=41517"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/41517\/revisions"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/media\/41518"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=41517"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=41517"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=41517"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}