{"id":41020,"date":"2015-09-10T09:49:40","date_gmt":"2015-09-10T09:49:40","guid":{"rendered":"http:\/\/www.massarate.ma\/?p=41020"},"modified":"2015-09-10T09:49:40","modified_gmt":"2015-09-10T09:49:40","slug":"lexces-de-co2-menace-t-il-le-taux-doxygene-dans-lair%e2%80%89","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.massarate.ma\/lexces-de-co2-menace-t-il-le-taux-doxygene-dans-lair%e2%80%89.html","title":{"rendered":"L\u2019exc\u00e8s de CO2 menace-t-il le taux d’oxyg\u00e8ne dans l’air\u2009?"},"content":{"rendered":"

\"L\u2019exc\u00e8s<\/p>\n

Si les \u00e9tudes sur les \u00e9missions de CO2 s\u2019int\u00e9ressent le plus souvent \u00e0 leur impact climatique, les chercheurs se sont \u00e9galement pench\u00e9s sur cette question, et y ont apport\u00e9 une r\u00e9ponse. Les destins du dioxyg\u00e8ne (O2) et du dioxyde de carbone (CO2), qui, avec le diazote (N2), composent l\u2019atmosph\u00e8re terrestre, sont effectivement li\u00e9s. Des travaux scientifiques ont ainsi montr\u00e9 que l\u2019augmentation des \u00e9missions de CO2 des vingt derni\u00e8res ann\u00e9es \u00e9tait associ\u00e9e \u00e0 une diminution de la concentration atmosph\u00e9rique en dioxyg\u00e8ne. Mais l\u2019augmentation de l\u2019une n\u2019est pas responsable de la baisse de l\u2019autre.<\/p>\n

Si ces deux ph\u00e9nom\u00e8nes sont associ\u00e9s, c\u2019est en fait parce qu\u2019ils partagent des causes communes. Ainsi, la combustion du carbone des \u00e9nergies fossiles \u2013\u00a0principale source d\u2019augmentation des \u00e9missions de CO2 au cours du XXe\u00a0si\u00e8cle\u00a0\u2013 consomme \u00e9galement du dioxyg\u00e8ne (le O2 de CO2).<\/p>\n

UN RECUL INFIME DE LA CONCENTRATION EN OXYG\u00c8NE<\/h2>\n

La respiration des organismes vivants et la d\u00e9composition de la mati\u00e8re organique morte consomment elles aussi de l\u2019O2 et rejettent du CO2. La photosynth\u00e8se, \u00e0 l\u2019inverse, lib\u00e8re de l\u2019O2 \u00e0 mesure qu\u2019elle capte du CO2. Tous ces ph\u00e9nom\u00e8nes ont donc des effets sur la concentration en dioxyg\u00e8ne et en dioxyde de carbone atmosph\u00e9riques et expliquent l\u2019association entre l\u2019augmentation des \u00e9missions de CO2 et la diminution de la concentration atmosph\u00e9rique en O2.<\/p>\n

D\u2019apr\u00e8s Ralph Killing, de l\u2019Institut am\u00e9ricain de recherche Scripps, le nombre de mol\u00e9cules de dioxyg\u00e8ne pr\u00e9sentes dans l\u2019atmosph\u00e8re reculerait en moyenne chaque ann\u00e9e de 0,002\u00a0%. Un r\u00e9sultat l\u00e9g\u00e8rement plus faible que les pr\u00e9visions, que le chercheur explique par un d\u00e9veloppement global de la flore, dont les capacit\u00e9s photosynth\u00e9tiques auraient augment\u00e9 avec la hausse du taux de CO2 atmosph\u00e9rique.<\/p>\n

EN 2030, 0,01 % DE MOINS EN OXYG\u00c8NE<\/h2>\n

Si ce d\u00e9veloppement de la flore ne compense cependant pas totalement l\u2019augmentation des \u00e9missions de CO2 et la baisse associ\u00e9e de la concentration atmosph\u00e9rique en O2, c\u2019est que l\u2019expansion g\u00e9ographique des plantes est limit\u00e9e et que les \u00e9missions de CO2 ne cessent de progresser. D\u2019ailleurs, au rythme de 0,002\u00a0% par an, la baisse du nombre de mol\u00e9cules de dioxyg\u00e8ne dans l\u2019atmosph\u00e8re pourrait faire tomber la concentration en dioxyg\u00e8ne actuelle, de 20,94\u00a0%\u2026 \u00e0 20,93\u00a0% en 2030.<\/p>\n

Cette \u201cchute\u201d de 0,01\u00a0% en vingt ans est tr\u00e8s loin d\u2019alarmer les sp\u00e9cialistes, d\u2019autant moins que les \u00eatres vivants vivent tr\u00e8s bien avec beaucoup moins d\u2019oxyg\u00e8ne, comme on peut ais\u00e9ment l\u2019observer en montagne. En effet la pression atmosph\u00e9rique, et donc la quantit\u00e9 de dioxyg\u00e8ne dans l\u2019air inspir\u00e9, diminue avec l\u2019altitude.<\/p>\n

LA MENACE EST AILLEURS<\/h2>\n

D\u2019apr\u00e8s Mich\u00e8le Germain, chef du service d\u2019explorations fonctionnelles respiratoires \u00e0 l\u2019h\u00f4pital de la Croix-Rousse de Lyon, les conditions atmosph\u00e9riques au sommet du mont Blanc seraient \u00e9quivalentes \u00e0 une concentration de l\u2019air en O2 d\u2019environ 11,5\u00a0%, bien inf\u00e9rieure \u00e0 celle qui serait atteinte si toutes les ressources en \u00e9nergies fossiles de notre plan\u00e8te devaient \u00eatre br\u00fbl\u00e9es.<\/p>\n

L\u2019homme s\u2019adapte tr\u00e8s bien aux faibles concentrations en dioxyg\u00e8ne. Ainsi, \u201cle manque ne se fait sentir qu\u2019\u00e0 partir de 2\u2009000\u00a0m d\u2019altitude, soit l\u2019\u00e9quivalent d\u2019une concentration en dioxyg\u00e8ne d\u2019environ 16\u00a0%. Et, si l\u2019on monte doucement, le corps s\u2019adapte tr\u00e8s facilement, en augmentant son rythme respiratoire, son d\u00e9bit sanguin et, apr\u00e8s quelques jours, sa production de globules rouges<\/em>\u201d, explique Mich\u00e8le Germain. Si certaines populations vivant dans l\u2019Himalaya ou les hauts plateaux des Andes sont menac\u00e9es par l\u2019augmentation des \u00e9missions de CO2, ce n\u2019est donc pas \u00e0 cause du risque de rar\u00e9faction de l\u2019oxyg\u00e8ne\u2026 mais bien de celui d\u2019un r\u00e9chauffement climatique et des perturbations qu\u2019il engendre.<\/p>\n

D\u2019apr\u00e8s S&V n\u00b01118<\/em><\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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