![\"Un](\"http:\/\/www.massarate.ma\/wp-content\/uploads\/2015\/09\/virus-geant-f.jpg\")
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Des scientifiques russes ont d\u00e9couvert et r\u00e9ussi \u00e0 r\u00e9veiller un virus pr\u00e9historique dans les sols gel\u00e9s en permanence de Sib\u00e9rie. Les chercheurs s’interrogent sur le risque \u00e9ventuel que certains de ces virus g\u00e9ants ne se r\u00e9veillent un jour si les hommes se mettent \u00e0 trop remuer en profondeur les sous-sols des r\u00e9gions arctiques<\/p>\n
Faut-il avoir peur de la d\u00e9couverte de ce nouveau virus pr\u00e9historique? “Mollivirus sibericum”, ainsi baptis\u00e9 parce qu’il est mou, et qu’il a \u00e9t\u00e9 trouv\u00e9 en Sib\u00e9rie est un nouveau type de virus g\u00e9ant. Vieux de 30 000 ans, il a \u00e9t\u00e9 trouv\u00e9 dans les sols gel\u00e9s en permanence (permafrost ou perg\u00e9lisol) de cette r\u00e9gion de Russie.<\/p>\n
Cette d\u00e9couverte r\u00e9alis\u00e9e par une \u00e9quipe franco-russe d\u00e9montre que les virus g\u00e9ants “ne sont pas rares et sont tr\u00e8s diversifi\u00e9s”, a d\u00e9clar\u00e9 \u00e0 l’AFP Jean-Michel Claverie, l’un des coordinateurs de l’\u00e9tude sur ce virus, publi\u00e9e lundi dans les Comptes rendus de l’Acad\u00e9mie des sciences am\u00e9ricaine (PNAS<\/a>).<\/p>\n L’an dernier, l’\u00e9quipe, qui comprend aussi Chantal Abergel du CNRS, avait d\u00e9j\u00e0 r\u00e9ussi \u00e0 faire revivre un autre type de virus g\u00e9ant conserv\u00e9 dans le m\u00eame \u00e9chantillon de permafrost, nomm\u00e9 Pithovirus. Le premier virus g\u00e9ant a \u00e9t\u00e9 d\u00e9couvert en 2003. Auparavant, les scientifiques pensaient que les virus \u00e9taient forc\u00e9ment tr\u00e8s petits et compos\u00e9s seulement d’une poign\u00e9e de g\u00e8nes. Avec Mollivirus, cela porte \u00e0 quatre le nombre de familles de virus g\u00e9ants identifi\u00e9s depuis lors, dont d\u00e9j\u00e0 deux retrouv\u00e9s dans du permafrost.<\/p>\n Les virus g\u00e9ants, qui ont un diam\u00e8tre sup\u00e9rieur \u00e0 0,5 micron (0,5 milli\u00e8me de millim\u00e8tre) sont ais\u00e9ment visibles avec un simple microscope optique, contrairement aux autres virus. On peut ais\u00e9ment les confondre avec des bact\u00e9ries. Les chercheurs les font revivre en laboratoire en se servant d’amibes (organisme unicellulaire) comme cellules h\u00f4te. Ils v\u00e9rifient auparavant qu’ils ne sont pas pathog\u00e8nes pour l’homme ou la souris.<\/p>\n “Mollivirus sibericum”, d\u00e9couvert dans du perg\u00e9lisol (ou permafrost) pr\u00e9lev\u00e9 par des \u00e9quipes russes dans l’extr\u00eame Nord-Est sib\u00e9rien poss\u00e8de plus de 500 g\u00e8nes. Il se pr\u00e9sente comme une coque oblongue de 0,6 micron de long.<\/p>\n Selon Jean-Michel Claverie, professeur de m\u00e9decine \u00e0 l’Universit\u00e9 Aix-Marseille et directeur du laboratoire Information g\u00e9nomique et structurale de Marseille, cela doit conduire \u00e0 s’interroger sur le risque \u00e9ventuel que certains de ces virus g\u00e9ants ne se r\u00e9veillent un jour si les hommes se mettent \u00e0 trop remuer en profondeur les sous-sols des r\u00e9gions arctiques, \u00e0 la recherche de pr\u00e9cieux minerais ou de p\u00e9trole.<\/p>\n L’analyse de l’ADN contenu dans l’\u00e9chantillon de perg\u00e9lisol a permis de confirmer la pr\u00e9sence du g\u00e9nome intact de Mollivirus bien qu’\u00e0 une concentration extr\u00eamement faible. “Quelques particules virales encore infectieuses peuvent \u00eatre suffisantes, en pr\u00e9sence de l’h\u00f4te sensible, \u00e0 la r\u00e9surgence de virus potentiellement pathog\u00e8nes dans les r\u00e9gions arctiques de plus en plus convoit\u00e9es pour leurs ressources mini\u00e8res et p\u00e9troli\u00e8res et dont l’accessibilit\u00e9 et l’exploitation industrielle sont facilit\u00e9es par le changement climatique”, rel\u00e8ve le CNRS dans un communiqu\u00e9<\/a>.<\/p>\n Le r\u00e9chauffement climatique lib\u00e8re en effet de plus en plus de glaces marines polaires, ce qui permet d’acc\u00e9der \u00e0 la Sib\u00e9rie orientale et du Nord par des routes maritimes qui n’existaient pas. “Si on n’y prend pas garde et qu’on industrialise ces endroits sans prendre de pr\u00e9cautions, on court le risque de r\u00e9veiller un jour des virus comme celui de la variole que l’on pensait \u00e9radiqu\u00e9s”, avertit Jean-Michel Claverie.<\/p>\n L’express<\/span><\/em><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Des scientifiques russes ont d\u00e9couvert et r\u00e9ussi \u00e0 r\u00e9veiller un virus pr\u00e9historique dans les sols gel\u00e9s en permanence de Sib\u00e9rie. 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Quels risques?<\/h2>\n
Les cons\u00e9quences du r\u00e9chauffement climatique<\/h2>\n