{"id":40946,"date":"2015-09-08T08:58:31","date_gmt":"2015-09-08T08:58:31","guid":{"rendered":"http:\/\/www.massarate.ma\/?p=40946"},"modified":"2015-09-08T08:58:31","modified_gmt":"2015-09-08T08:58:31","slug":"bientot-de-lelectronique-jetable-et-biodegradable","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.massarate.ma\/bientot-de-lelectronique-jetable-et-biodegradable.html","title":{"rendered":"Bient\u00f4t de l\u2019\u00e9lectronique jetable et biod\u00e9gradable"},"content":{"rendered":"

\"Bient\u00f4t<\/p>\n

L\u2019av\u00e8nement de l\u2019Internet des objets et de l\u2019\u00e9lectronique jetable pose d\u2019ores et d\u00e9j\u00e0 un d\u00e9fi capital en mati\u00e8re de recyclage des d\u00e9chets \u00e9lectroniques. En Allemagne, une \u00e9quipe de chercheurs se mobilise pour cr\u00e9er des encres \u00e9lectroniques et des substrats biod\u00e9gradables avec lesquels pourraient \u00eatre fabriqu\u00e9s des circuits \u00e9lectroniques.<\/p>\n

Chaque ann\u00e9e, l\u2019industrie de l\u2019\u00e9lectronique produit 41 millions de tonnes de d\u00e9chets issus des\u00a0ordinateurs, des smartphones et d\u2019autres appareils \u00e9lectroniques (source : ONU<\/a>). Et les pr\u00e9visions tablent sur 50 millions de tonnes par an d\u2019ici 2017. Le constat est d\u2019autant plus pr\u00e9occupant en ce qui concerne le devenir de ces d\u00e9chets.<\/p>\n

Selon un rapport du PNUE<\/a> (Programme des Nations unies pour l’environnement), de 60 \u00e0 90 % de ces d\u00e9chets \u00e9lectroniques sont soit jet\u00e9s soit revendus de fa\u00e7on ill\u00e9gale. D\u2019apr\u00e8s Interpol, une tonne de ces rebuts se n\u00e9gocie aux alentours des 500 dollars (environ 450 euros au cours actuel).\u00ab Ceci pose une menace grandissante pour la sant\u00e9 humaine et l\u2019environnement en raison des composants dangereux que contiennent ces d\u00e9chets \u00bb, estime Achim Steiner, sous-secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9ral et directeur ex\u00e9cutif du PNUE.<\/p>\n

Le d\u00e9veloppement exponentiel de l\u2019Internet des objets, des v\u00eatements et autres accessoires connect\u00e9s va contribuer \u00e0 gonfler ces chiffres. Au c\u0153ur de cette tendance, l\u2019\u00e9lectronique imprim\u00e9e. Cette technique \u00e0 base d\u2019encres conductrices permet d\u2019imprimer des circuits \u00e9lectroniques sur des\u00a0substrats tr\u00e8s fins, flexibles et\/ou transparents. Elle trouve des applications dans des domaines vari\u00e9s : photovolta\u00efque, papier \u00e9lectronique, syst\u00e8mes d\u2019affichage ou d\u2019\u00e9clairage (Oled, photodiodes), composants \u00e9lectroniques souples (\u00e9tiquettes RFID, capteurs, batteries), objets et v\u00eatements connect\u00e9s.<\/p>\n

L\u2019un des enjeux actuels majeurs est de trouver le moyen de remplacer les m\u00e9taux lourds et les autres substances toxiques qui entrent dans la production de l\u2019\u00e9lectronique imprim\u00e9e. C\u2019est la mission que se sont fix\u00e9s des chercheurs du Karlsruhe Institute for Technology<\/a> (KIT), en Allemagne.
\nIls travaillent sur des mat\u00e9riaux biod\u00e9gradables issus d\u2019extraits de plantes et d\u2019isolants\u00a0fabriqu\u00e9s avec la m\u00eame g\u00e9latine que celle employ\u00e9e dans l\u2019enrobage de certains m\u00e9dicaments. L\u2019objectif est de pouvoir fabriquer des composants \u00e9lectroniques biod\u00e9gradables qui, une fois arriv\u00e9s en fin de vie, puissent \u00eatre \u00ab jet\u00e9s dans la poubelle des d\u00e9chets biologiques ou sur les tas de compost, o\u00f9 il vont pourrir comme une peau de banane \u00bb, explique l\u2019\u00e9quipe du KIT.<\/p>\n

Une solution viable d\u2019ici trois ans<\/h2>\n

Ce programme actuellement en cours vient de recevoir un financement de 1,7 million d\u2019euros de la part du minist\u00e8re f\u00e9d\u00e9ral de l’\u00e9ducation et de la recherche. L\u2019un des points cl\u00e9s concerne le d\u00e9veloppement d\u2019encres qui combinent les propri\u00e9t\u00e9s conductrices et environnementales tout en \u00e9tant compatibles avec le mat\u00e9riel d\u2019impression existant afin que les industriels puissent adopter ces solutions sans avoir \u00e0 changer d\u2019outil. En ce qui concerne les substrats sur lesquels ces circuits sont imprim\u00e9s, les chercheurs du KIT planchent \u00e9galement sur des alternatives aux polym\u00e8res<\/a> et\u00a0silicium habituellement employ\u00e9s. L\u2019amidon, la cellulose ou encore la chitine sont cit\u00e9s comme de potentiels substituts.<\/p>\n

Les scientifiques du Karlsruhe Institute for Technology pensent pouvoir proposer cette \u00e9lectronique organique d\u2019ici trois ans. \u00ab Ils n\u2019auront peut-\u00eatre pas la dur\u00e9e de vie des alternatives inorganiques, mais ils survivront facilement \u00e0 la dur\u00e9e de vie des appareils \u00e9lectroniques jetables \u00bb, promet le professeur Gerardo Hernandez-Sosa qui pilote ce projet.<\/p>\n

Signalons qu\u2019en France, la jeune entreprise innovante Genes’Ink a sign\u00e9 au printemps dernier un partenariat avec le LICSeN (Laboratoire d\u2019innovation en chimie des surfaces et des nanosciences) du CEA (Commissariat \u00e0 l’\u00e9nergie atomique et aux \u00e9nergies alternatives) de Saclay, dans l’Essonne. Sp\u00e9cialis\u00e9e dans les encres conductrices, Genes’Ink travaille sur deux programmes de recherche et d\u00e9veloppement dans le domaine de l\u2019\u00e9lectronique imprim\u00e9e. Il s\u2019agit de d\u00e9velopper avec le LICSeN des solutions \u00e0 la fois \u00e9cologiques et \u00e9conomiques destin\u00e9es aux industriels dans les domaines de l’a\u00e9ronautique et des objets connect\u00e9s.<\/p>\n

Marc Zaffagni, Futura-Sciences<\/em><\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

L\u2019av\u00e8nement de l\u2019Internet des objets et de l\u2019\u00e9lectronique jetable pose d\u2019ores et d\u00e9j\u00e0 un d\u00e9fi capital en mati\u00e8re de recyclage des d\u00e9chets \u00e9lectroniques. En Allemagne, une \u00e9quipe de chercheurs se mobilise pour cr\u00e9er des encres \u00e9lectroniques et des substrats biod\u00e9gradables avec lesquels pourraient \u00eatre fabriqu\u00e9s des circuits \u00e9lectroniques. Chaque ann\u00e9e, l\u2019industrie de l\u2019\u00e9lectronique produit 41 […]<\/p>\n","protected":false},"author":30,"featured_media":40952,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[469],"tags":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/40946"}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/users\/30"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=40946"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/40946\/revisions"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/media\/40952"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=40946"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=40946"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=40946"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}