![\"Neurostimulation](\"http:\/\/www.massarate.ma\/wp-content\/uploads\/2015\/05\/neurostimulation-f.jpg\")
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La neurostimulation, qui permet d’alt\u00e9rer les comportements et les \u00e9motions, a fait ses preuves dans les soins th\u00e9rapeutiques apport\u00e9s aux malades de parkinson. Depuis une quinzaine d’ann\u00e9es, son application a \u00e9t\u00e9 \u00e9tendue de mani\u00e8re exp\u00e9rimentale \u00e0 diff\u00e9rentes pathologies neurologiques et psychiatriques.<\/p>\n
Baptiste Moutaud :<\/strong> La principale technique de stimulation \u00e9lectrique intrac\u00e9r\u00e9brale est la stimulation c\u00e9r\u00e9brale profonde. Elle consiste \u00e0 implanter de toutes petites \u00e9lectrodes de stimulation dans des zones pr\u00e9cises du cerveau. Ces \u00e9lectrodes sont alors reli\u00e9es \u00e0 une batterie, une sorte de pacemaker, implant\u00e9e dans la poitrine qui envoie des impulsions \u00e9lectriques. Il est ensuite possible de r\u00e9gler les param\u00e8tres de la stimulation avec un boitier de contr\u00f4le externe et ind\u00e9pendant du malade. La stimulation est chronique.<\/strong><\/p>\n La technique est donc assez lourde \u00e0 appliquer puisqu\u2019elle n\u00e9cessite non seulement la collaboration de plusieurs sp\u00e9cialit\u00e9s m\u00e9dicales (neurochirurgiens, neurologues, neurophysiologistes mais aussi psychiatres, psychologues, neuropsychologues, etc.) mais aussi des plateaux techniques de pointe en neurochirurgie et neuroimagerie afin d\u2019assurer la pr\u00e9cision et s\u00fbret\u00e9 de l\u2019implantation.<\/p>\n Elle est \u00e9galement couteuse (environ 60 000 euros pour les \u00e9lectrodes et la batterie).<\/p>\n Bechir Jarraya :\u00a0<\/strong>Il s’agit d’imposer au syst\u00e8me nerveux une activit\u00e9 artificielle afin de d\u00e9clencher un comportement. On parle aussi de neuromodulation. Le plus souvent c’est une stimulation \u00e9lectrique \u00e0 faible intensit\u00e9, m\u00eame s’il existe des dispositifs de stimulation magn\u00e9tique par ultrasons voire optique. Il faut distinguer deux techniques de neurostimulation que tout oppose : la stimulation implant\u00e9e, m\u00e9thode hautement efficace et pr\u00e9cise mais invasive qui n\u00e9cessite une neurochirurgie ; et la stimulation externe, m\u00e9thode non invasive appliqu\u00e9e de l’ext\u00e9rieur, mais nettement moins puissante que la premi\u00e8re car moins cibl\u00e9e.<\/p>\n La stimulation non\u00a0invasive pr\u00e9sente les caract\u00e9ristiques inverses. Le dispositif est plac\u00e9 \u00e0 l’ext\u00e9rieur avec des \u00e9lectrodes pos\u00e9es sur la peau \u00e0 chaque s\u00e9ance, il n’y a pas de risque chirurgical, c’est beaucoup moins cher et aucun dispositif n’est implant\u00e9. En revanche la stimulation est beaucoup\u00a0moins pr\u00e9cise que la stimulation implant\u00e9e car le courant est administr\u00e9 ou induit\u00a0de mani\u00e8re plus vague et peu cibl\u00e9e<\/strong>. On peut citer dans cette cat\u00e9gorie la stimulation magn\u00e9tique trancr\u00e2nienne (ou TMS) et la stimulation \u00e9lectrique trancr\u00e2nienne directe (ou tDCS). Ces techniques font l’objet d’intenses recherches m\u00e9dicales pour traiter la douleur, le handicap neurologique, la d\u00e9pression etc. Cependant leur effet reste modeste et parfois nul. En revanche, il y a une tendance \u00e0 utiliser cette neurostimulation non invasive non pas \u00e0 des fins de traitement mais pour de suppos\u00e9es am\u00e9liorations cognitives, avec l’id\u00e9e d’am\u00e9liorer notre m\u00e9moire, nos capacit\u00e9s de calcul mental etc. Il y l\u00e0 une approche de type transhumanisme. Le ph\u00e9nom\u00e8ne inqui\u00e8te certaines agences de r\u00e9gulations car il est tout \u00e0 fait possible d’acheter un syst\u00e8me de tDCS sur internet !<\/p>\n Baptiste Moutaud :\u00a0<\/strong>Au tournant des ann\u00e9es 2000 plusieurs \u00e9quipes ont publi\u00e9 des cas d\u2019alt\u00e9ration des comportements, des capacit\u00e9s cognitives et des \u00e9motions chez des malades parkinsoniens sous stimulation. Cela recouvrait aussi bien des cas d\u2019hypomanie ou de manie, que de d\u00e9pression, de comportements compulsifs ou impulsifs, d\u2019hypersexualit\u00e9, de jeu pathologique, etc. Mais ils ont aussi observ\u00e9 des effets qu\u2019on pourrait qualifier de “positifs”, m\u00eame si leur survenue reste probl\u00e9matique, comme des crises de rire, des pertes de poids, des personnes qui arr\u00eatent subitement de fumer, ou bien qui recouvrent des souvenirs qu\u2019ils avaient “perdus”. Il y a m\u00eame un cas qui a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9 concernant un malade qui avait \u00e9t\u00e9 soudain pris d\u2019une passion pour le chanteur Johny Cash. Le spectre est donc tr\u00e8s large.<\/strong><\/p>\n Ces effets disparaissent g\u00e9n\u00e9ralement lorsque le neurologue change les param\u00e8tres de la stimulation. Ils sont souvent spectaculaires car ils apparaissent et disparaissent dans un temps tr\u00e8s court suivant la manipulation des param\u00e8tres. Par contre, les m\u00e9canismes qui sont en causes sont encore inconnus m\u00eame si plusieurs hypoth\u00e8ses sont \u00e9mises entourant les zones du cerveau qui sont cibl\u00e9es pour implanter les \u00e9lectrodes. Mais ce sont ces effets qui ont en partie motiv\u00e9 les \u00e9quipes de recherche \u00e0 \u00e9tendre la technique \u00e0 des troubles du comportement et des \u00e9motions<\/strong>. Les chercheurs et cliniciens se sont aper\u00e7us qu\u2019ils pouvaient manipuler avec la stimulation et de mani\u00e8re relativement pr\u00e9cise des dimensions autre que les sympt\u00f4mes moteurs de la maladie de Parkinson. L\u2019id\u00e9e de pouvoir am\u00e9liorer des troubles des \u00e9motions et du comportement a alors fait son chemin.<\/p>\n Bechir Jarraya :\u00a0<\/strong>D’abord rappelons que dans notre syst\u00e8me nerveux, le courant \u00e9lectrique r\u00e9git fondamentalement les communications. Chaque action, d\u00e9placement, id\u00e9e, vision, sensation, interpr\u00e9tation, \u00e9motion ou ph\u00e9nom\u00e8ne conscient correspond \u00e0 des transmissions de courant \u00e9lectrique dans des r\u00e9seaux “c\u00e2bl\u00e9s” qui relient les neurones, cellules constituantes du cerveau. D\u00e8s que les neuroscientifiques se sont rendus compte de cette propri\u00e9t\u00e9 fondamentale du cerveau, ils ont imagin\u00e9 qu’un courant \u00e9lectrique artificiellement appliqu\u00e9 au cerveau, pouvait transmettre des signaux de nature proche du courant neuronal biologique et remplacer ainsi une fonction perdue \u00e0 cause d’une l\u00e9sion c\u00e9r\u00e9brale. Cette hypoth\u00e8se s’est av\u00e9r\u00e9e vraie !<\/strong><\/p>\n Baptiste Moutaud :\u00a0<\/strong>Il est assez int\u00e9ressant de noter que les praticiens se sont tr\u00e8s vite attach\u00e9s \u00e0 tenter de participer \u00e0 la r\u00e9gulation \u00e9thique et scientifique du domaine de la stimulation c\u00e9r\u00e9brale profonde. En particulier en initiant les d\u00e9bats \u00e9thiques et en cr\u00e9ant des comit\u00e9s d\u2019\u00e9thiques, ou en publiant de nombreuses recommandations de bonnes pratiques. C\u2019est par exemple le cas de B\u00e9nabid qui avait lui-m\u00eame saisi le Comit\u00e9 consultatif national d\u2019\u00e9thique fran\u00e7ais afin qu\u2019il rende un avis sur l\u2019extension de cette technologie en psychiatrie. Je l\u2019ai d\u00e9crit dans mes recherches, cela a donc \u00e9t\u00e9 particuli\u00e8rement saillant concernant les indications en psychiatrie o\u00f9 il s\u2019agissait alors de contenir les enthousiasmes et de prot\u00e9ger la technique d\u2019\u00e9ventuels d\u00e9rapages ou d\u2019applications non fond\u00e9es scientifiquement. La stimulation intrac\u00e9r\u00e9brale en psychiatrie doit composer avec le pass\u00e9 envahissant de la psychochirurgie (le traitement chirurgical des troubles mentaux) \u00e0 laquelle colle l\u2019image d\u2019une m\u00e9thode punitive et normalisatrice infond\u00e9e scientifiquement, d\u2019une forme de contr\u00f4le social de la psychiatrie \u00e0 l\u2019encontre de comportements “d\u00e9viants”.<\/p>\n C\u2019est finalement certainement sur ce plan que le d\u00e9bat d\u2019une \u00e9ventuelle manipulation (ou police) des comportements par ces techniques de neurostimulation reste le plus pr\u00e9gnant. Il est par exemple particuli\u00e8rement saillant et controvers\u00e9 dans les projets actuels d\u2019extension de la stimulation c\u00e9r\u00e9brale profonde aux addictions, un domaine \u00e0 l\u2019intersection des interventions sociales, judiciaires et m\u00e9dicales.<\/p>\n Enfin, le dernier risque qui peut \u00eatre \u00e9voqu\u00e9 est celui d\u2019un d\u00e9tournement de ces pratiques de stimulation comme technologies d\u2019am\u00e9lioration de ses capacit\u00e9s, en particulier cognitives. Compte-tenu des sp\u00e9cificit\u00e9s techniques de la stimulation c\u00e9r\u00e9brale profonde, un tel d\u00e9tournement para\u00eet actuellement difficile, m\u00eame si la question a le m\u00e9rite de poser de mani\u00e8re plus g\u00e9n\u00e9rale le probl\u00e8me de la porosit\u00e9 de la fronti\u00e8re entre ce qui rel\u00e8ve du soin et de l\u2019am\u00e9lioration artificielle<\/strong> (en particulier pour des pathologies li\u00e9es au vieillissement). En fait, cette question de la “neuro-am\u00e9lioration” touche plus particuli\u00e8rement des technologies non invasives comme la stimulation transcr\u00e2nienne \u00e0 courant direct qui permet d\u2019am\u00e9liorer transitoirement chez les individus, hors d\u2019un cadre th\u00e9rapeutique, les capacit\u00e9s de concentration, de r\u00e9flexion ou de moduler ses \u00e9tats \u00e9motionnels par exemple. Le dispositif technique est facile \u00e0 reproduire chez soi et se diffuse plus largement aujourd\u2019hui, en particulier via des entreprises qui les proposent \u00e0 l\u2019achat sur internet. Le Comit\u00e9 consultatif national d\u2019\u00e9thique fran\u00e7ais a d\u2019ailleurs rendu un avis tr\u00e8s bien document\u00e9 sur le sujet et qui en circonscrit les enjeux. En tant qu\u2019anthropologue, au-del\u00e0 des risques sanitaires et d\u00e9ontologiques de ces pratiques, de telles questions soul\u00e8vent avant tout la difficult\u00e9 de se d\u00e9faire des imaginaires technoscientifiques qui entourent ce domaine et les neurosciences en g\u00e9n\u00e9ral pour aller observer au plus pr\u00e8s les pratiques effectives et tenter d\u2019en clarifier les ressorts.<\/p>\n Bechir Jarraya :\u00a0<\/strong>La neurostimulation a un vrai potentiel de manipulation du comportement de la personne neurostimul\u00e9e. La communaut\u00e9 m\u00e9dicale et scientifique a \u00e9t\u00e9 interpel\u00e9e par des observations qui allaient bouleverser notre conception du comportement de mani\u00e8re tr\u00e8s profonde. Lorsque la technique de neurostimulation c\u00e9r\u00e9brale a commenc\u00e9 \u00e0 se r\u00e9pandre pour traiter la maladie de Parkinson, certaines \u00e9quipes ont observ\u00e9 qu’une stimulation r\u00e9alis\u00e9e \u00e0 quelques millim\u00e8tres de la cible pr\u00e9vue pouvait provoquer une authentique d\u00e9pression m\u00e9lancolique instantan\u00e9e chez la patiente op\u00e9r\u00e9e. De plus cette d\u00e9pression “\u00e0 la demande” s’arr\u00eata imm\u00e9diatement lorsque la stimulation s’arr\u00eata ! D’autres patients ont pr\u00e9sent\u00e9 des comportements dits hypomaniaques avec une d\u00e9sinhibition, un fou rire, des changements d’humeur etc. Heureusement, \u00e0 chaque fois, le ph\u00e9nom\u00e8ne a \u00e9t\u00e9 r\u00e9versible imm\u00e9diatement. Mais nous avons appris que la stimulation de certaines r\u00e9gions du cerveau insoup\u00e7onn\u00e9es jusque l\u00e0 pouvaient dramatiquement affecter notre ressenti, notre humeur, nos relations sociales, ce qu’il y a de plus profond en nous. Cela a par ailleurs amen\u00e9 aux d\u00e9veloppements actuels de la stimulation pour traiter des maladies mentales telle que les troubles obsessionnels et compulsifs (TOC), la d\u00e9pression s\u00e9v\u00e8re, les formes graves de tics.<\/p>\n D’un point de vu exp\u00e9rimental, r\u00e9cemment, des \u00e9quipes de recherche am\u00e9ricaines et belges ont d\u00e9montr\u00e9 que la stimulation de l’aire tegmentale ventrale, une aire nich\u00e9e profond\u00e9ment dans le cerveau, permettait d’imposer \u00e0 des singes des choix diff\u00e9rents de ce que le singe aurait effectu\u00e9 sans stimulation \u00e9lectrique implant\u00e9e. Et ce l\u00e0 avec un taux de “manipulation” proche de 100% ! L\u00e0 il ne s’agit plus de maladie, mais de choix impos\u00e9.<\/p>\n Vous allez me dire que c’est effrayant ! Il faut faire attention a garder une certaine forme de raison. Encore une fois, pour le moment, en tous cas, seules les stimulations implant\u00e9es ont pu d\u00e9montrer un taux de manipulation significatif. Ici aussi, il s’agit de techniques neurochirurgicales tr\u00e8s lourdes pratiqu\u00e9es par un faible nombre d’\u00e9quipe d\u00e9di\u00e9es aux malades souffrant de maladies handicapantes. Il n’est pas envisageable d’implanter une neurostimulation chez un individu non malade. De plus il y a des variations importantes du fonctionnement c\u00e9r\u00e9bral entre les individus, c’est ce qui fait notre singularit\u00e9, notre personnalit\u00e9, notre charme. M\u00eame si le potentiel de manipulation est bien r\u00e9el, au jour d’aujourd’hui il est largement exag\u00e9r\u00e9. Ce qui n’emp\u00eache pas qu’il faut que la soci\u00e9t\u00e9 participe \u00e0 ce d\u00e9bat car les d\u00e9veloppements “neurotechnologiques” sont rapides.<\/p>\n Baptiste Moutaud:<\/strong>\u00a0Anthropologue, chercheur postdoctoral au laboratoire SPHERE\u00a0(Sciences, Philosophie, Histoire) \u00e0 l’Universit\u00e9 Paris Diderot. Il est co-responsable du projet “NORMASTIM. Les neurosciences de l’exp\u00e9rimentation \u00e0 la clinique. Enjeux juridiques, philosophiques et sociologiques de la stimulation c\u00e9r\u00e9brale profonde” financ\u00e9 par de l’Agence national de la recherche.<\/p>\n Bechir Jarraya :<\/strong> Professeur de m\u00e9decine \u00e0 l’Universit\u00e9 de Versailles Saint-Quentin en Yvelines, neurochirurgien \u00e0 l’h\u00f4pital Foch, et chercheur en neurosciences au centre NeuroSpin du CEA de Saclay.<\/p>\n<\/blockquote>\n atlantico.fr<\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" La neurostimulation, qui permet d’alt\u00e9rer les comportements et les \u00e9motions, a fait ses preuves dans les soins th\u00e9rapeutiques apport\u00e9s aux malades de parkinson. Depuis une quinzaine d’ann\u00e9es, son application a \u00e9t\u00e9 \u00e9tendue de mani\u00e8re exp\u00e9rimentale \u00e0 diff\u00e9rentes pathologies neurologiques et psychiatriques. Atlantico : Comment fonctionne la stimulation intrac\u00e9r\u00e9brale\u00a0? 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En quoi une petite dose de courant \u00e9lectrique peut-elle permettre de g\u00e9rer nos comportements et nos \u00e9motions?<\/h2>\n
Si on a besoin de r\u00e9glementer l’utilisation de la neurostimulation, c’est qu’il existe un risque. Quel est la nature de ce risque?<\/h2>\n
La question pourrait se poser par exemple de savoir dans quelles conditions ces pratiques se d\u00e9velopperaient dans des pays tenus par des r\u00e9gimes autoritaires o\u00f9 la r\u00e9gulation \u00e9thique des pratiques m\u00e9dicales serait moins ind\u00e9pendante. Mais cela ne fait que renouveler des questions qui existaient d\u00e9j\u00e0 avec les pratiques de chirurgie l\u00e9sionnelle.<\/div>\nJusqu’\u00e0 quel point la neurostimulation peut-elle permettre de manipuler quelqu’un ?<\/h2>\n
Le Conseil National de l’\u00e9thique a \u00e9t\u00e9 saisi par cette question il y a quelques ann\u00e9es afin d’assurer un encadrement strict et d’\u00e9viter certains \u00e9pisodes malheureux de la psychochirurgie du pass\u00e9. la grande diff\u00e9rence, c’est que la neurostimulation est r\u00e9versible: il suffit d’\u00e9teindre le neurostimulateur pour retrouver l’\u00e9tat ant\u00e9rieur. Je pense personnellement qu’une neurostimulation bien plac\u00e9e pourrait un jour “r\u00e9veiller” des patients qui ont perdu conscience suite \u00e0 un coma grave. Nous avons tous en t\u00eate Micha\u00ebl Schumacher ou feu Ariel Sharon.<\/div>\n