![\"Manger](\"http:\/\/www.massarate.ma\/wp-content\/uploads\/2015\/05\/viande-f.jpg\")
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H\u00e9las pour les amateurs, la r\u00e9ponse est oui. Non seulement l\u2019industrie de l\u2019\u00e9levage est extr\u00eamement gourmande en eau et en ressources agricoles, mais en plus elle pollue. Et cette r\u00e9alit\u00e9 est de mieux en mieux \u00e9valu\u00e9e. \u201cEn 2006, un rapport de la FAO a fait l\u2019effet d\u2019une bombe\u201d, relate Hayo van der Werf, \u00e0 l\u2019Inra. Pour la premi\u00e8re fois, l\u2019Organisation des Nations unies pour l\u2019alimentation et l\u2019agriculture d\u00e9crit, chiffres \u00e0 l\u2019appui, en quoi \u201cl\u2019\u00e9levage contribue aux probl\u00e8mes environnementaux les plus pressants, notamment le r\u00e9chauffement climatique, la d\u00e9gradation des terres, la pollution de l\u2019air et de l\u2019eau, et la perte de biodiversit\u00e9\u201d.<\/p>\n
En clair, le b\u00e9tail joue un r\u00f4le essentiel dans le changement climatique. Et m\u00eame un double r\u00f4le\u2009: le premier concerne la d\u00e9forestation qui prive la plan\u00e8te d\u2019un r\u00e9gulateur climatique important. En Amazonie par exemple, les p\u00e2turages sont \u00e0 l\u2019origine de 70\u2009% des d\u00e9boisements. Deuxi\u00e8mement\u2009: les ruminants \u00e9mettent, en dig\u00e9rant, de grandes quantit\u00e9s de m\u00e9thane, un gaz \u00e0 effet de serre plus puissant que le dioxyde de carbone. Ils sont ainsi responsables de 18\u2009% des \u00e9missions de gaz \u00e0 effet de serre (en comptant le transport) de la plan\u00e8te\u2009: plus que les transports eux-m\u00eames.<\/p>\n
Le b\u00e9tail contribue \u00e9galement \u00e0 la pollution des eaux par ses d\u00e9jections riches en nitrates, en hormones perturbatrices des syst\u00e8mes endocriniens, en antibiotiques utilis\u00e9s massivement dans l\u2019\u00e9levage et en pesticides issus des c\u00e9r\u00e9ales alimentaires. Pour ne citer que la France, 6\u00e8me<\/sup>\u00a0producteur de viande de b\u0153uf et de porc, elle produit chaque ann\u00e9e quelque 280\u00a0millions de tonnes de d\u00e9jections.<\/p>\n Et la situation ne s\u2019am\u00e9liore pas puisque la consommation mondiale de viande ne cesse d\u2019augmenter. Elle n\u2019est encore que de 100\u00a0g par jour en moyenne dans le monde, mais plafonne \u00e0 200\u00a0g dans les pays d\u00e9velopp\u00e9s. Dans ces conditions, les sp\u00e9cialistes s\u2019accordent sur la n\u00e9cessit\u00e9 de r\u00e9duire les impacts environnementaux de l\u2019\u00e9levage. Avec une priorit\u00e9\u2009: \u201cSe mettre dans la perspective de 2050, quand il y aura 9\u00a0milliards de personnes sur Terre\u201d, souligne Hayo van der Werf.<\/p>\n Une premi\u00e8re approche consisterait \u00e0 changer les pratiques d\u2019\u00e9levage, par exemple, en alimentant le b\u00e9tail avec l\u2019herbe locale plut\u00f4t qu\u2019avec du soja import\u00e9 d\u2019Am\u00e9rique du Sud. Mais aussi en rempla\u00e7ant, dans nos assiettes, les prot\u00e9ines animales (viande, \u0153ufs, laitages) par des prot\u00e9ines v\u00e9g\u00e9tales (l\u00e9gumineuses, notamment). Selon la FAO, une alimentation \u00e0 base de produits animaux exige 4,5\u00a0fois plus de surfaces agricoles qu\u2019une alimentation \u00e0 base de v\u00e9g\u00e9taux\u2009: la production d\u2019un kilo de prot\u00e9ines animales consomme 13\u00a0fois plus d\u2019eau que celle d\u2019un kilo de prot\u00e9ines v\u00e9g\u00e9tales.<\/p>\n Selon l\u2019Am\u00e9ricain David Pimentel, de l\u2019universit\u00e9 Cornell (Ithaca, Etat de New York), chaque kilo de prot\u00e9ine animale n\u00e9cessite de fournir au b\u00e9tail environ 6\u00a0kg de prot\u00e9ines v\u00e9g\u00e9tales. Un kilo de b\u0153uf exige 100\u2009000\u00a0litres d\u2019eau, alors que les pommes de terre se contentent de 500\u00a0litres par kilogramme. Les calculs de Elke Stehfest, de l\u2019agence environnementale des Pays-Bas, montrent que si la population mondiale passait \u00e0 un r\u00e9gime pauvre en viande (70\u00a0g de b\u0153uf et 325\u00a0g de poulet et d\u2019\u0153ufs par semaine), les \u00e9missions de gaz \u00e0 effet de serre chuteraient de 10\u2009%.<\/p>\n D\u2019apr\u00e8s S&V n\u00b01122<\/em><\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" H\u00e9las pour les amateurs, la r\u00e9ponse est oui. Non seulement l\u2019industrie de l\u2019\u00e9levage est extr\u00eamement gourmande en eau et en ressources agricoles, mais en plus elle pollue. Et cette r\u00e9alit\u00e9 est de mieux en mieux \u00e9valu\u00e9e. \u201cEn 2006, un rapport de la FAO a fait l\u2019effet d\u2019une bombe\u201d, relate Hayo van der Werf, \u00e0 l\u2019Inra. […]<\/p>\n","protected":false},"author":30,"featured_media":39463,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[469],"tags":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/39457"}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/users\/30"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=39457"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/39457\/revisions"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/media\/39463"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=39457"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=39457"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=39457"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}Un kilo de b\u0153uf = \u00a0100 000 litres d’eau<\/span><\/h2>\n