![\"La](\"http:\/\/www.massarate.ma\/wp-content\/uploads\/2015\/04\/connected-car.jpg\")
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Le c\u0153ur de la voiture de demain ne sera plus son moteur, mais son syst\u00e8me de communication. C\u2019est l\u00e0 que r\u00e9sidera l\u2019expertise des constructeurs et la valeur ajout\u00e9e des marques. Les grandes man\u0153uvres ont commenc\u00e9.<\/p>\n
Au si\u00e8cle dernier, c\u2019est son moteur qui avait valu \u00e0 l\u2019automobile de devenir un v\u00e9ritable\u00a0 prolongement du genre humain. Le \u00abcheval m\u00e9canique\u00bb devenait la plus noble conqu\u00eate de l\u2019homme en lui ouvrant des espaces de libert\u00e9 et d\u2019ind\u00e9pendance que nulle invention auparavant ne lui avait permis d\u2019atteindre. Mais aujourd\u2019hui, la nouvelle r\u00e9volution ne se situe plus sous le capot des voitures. Le moteur est banalis\u00e9, les publicit\u00e9s automobiles n\u2019y font m\u00eame plus allusion, les acheteurs s\u2019y int\u00e9ressent \u00e0 peine.<\/p>\n
Certes, les ing\u00e9nieurs travaillent toujours \u00e0 l\u2019am\u00e9lioration des performances, essentiellement pour rendre la voiture moins polluante et plus s\u00fbre. Mais c\u2019est dans les puces \u00e9lectroniques qu\u2019il faut rechercher le nouveau paradigme automobile. Car la voiture n\u2019est pas morte, mais elle est mutante. C\u2019est d\u2019ailleurs le gage de son avenir.<\/p>\n
L\u2019habitacle se transforme en espace de convivialit\u00e9 bourr\u00e9 d\u2019aides \u00e0 la conduite qui, robotisation aidant, prennent maintenant le relais du conducteur dans le pilotage du v\u00e9hicule. Et l\u2019automobile devient elle-m\u00eame un support d\u2019informations pour que l\u2019homme reste branch\u00e9 en continu sur son environnement. Gr\u00e2ce au smartphone, cette extension de l\u2019homme num\u00e9rique qui se connecte \u00e0 la voiture.<\/p>\n
L\u2019homme, le t\u00e9l\u00e9phone, l\u2019automobile: la liaison est \u00e9tablie.<\/p>\n
Sans attendre l\u2019aboutissement de ces projets, ces deux g\u00e9ants de l\u2019internet ont d\u00e9j\u00e0 investi le monde automobile en trouvant d\u00e8s aujourd\u2019hui leur place \u00e0 bord des automobiles.\u00a0 L\u2019ann\u00e9e 2015 marque, de ce point de vue, un tournant. Des mod\u00e8les de voitures int\u00e9grant le syst\u00e8me CarPlay d\u2019Apple ou Android Auto de Google vont appara\u00eetre sur le march\u00e9. Volvo et Mercedes ont \u00e9t\u00e9 les premi\u00e8res marques \u00e0 s\u2019engager avec la marque \u00e0 la pomme. Mais quasiment toutes ont suivi, y compris Renault-Nissan et PSA-Peugeot Citro\u00ebn<\/a>.<\/p>\n Et comme aucun constructeur automobile ne veut laisser une partie de ses clients se d\u00e9tourner de ses mod\u00e8les \u00e0 cause d\u2019une incompatibilit\u00e9 de smartphone, les m\u00eames marques –dont Renault-<\/a>\u00a0ont \u00e9galement adopt\u00e9 le standard de Google.<\/p>\n Mais pour ne pas se retrouver captifs de ces deux technologies propri\u00e9taires de marques qui n\u2019h\u00e9sitent pas \u00e0 empi\u00e9ter sur leur domaine, ces constructeurs automobiles ont \u00e9galement d\u00e9velopp\u00e9 une technologie alternative avec Mirror Link<\/a>, un syst\u00e8me qui permet d\u2019afficher le contenu d\u2019un smartphone sur l\u2019\u00e9cran embarqu\u00e9 d\u2019un v\u00e9hicule. D\u2019ores et d\u00e9j\u00e0, certaines marques comme Volkswagen, Honda ou PSA l\u2019ont adopt\u00e9 sur certains mod\u00e8les.<\/p>\n En r\u00e9alit\u00e9, Mirror Link est un syst\u00e8me ouvert d\u00e9velopp\u00e9 par une soixantaine d\u2019industriels de l\u2019automobile, constructeurs et \u00e9quipementiers regroup\u00e9s dans le consortium Car Connectivity<\/a>, mettant en \u0153uvre les solutions techniques de l\u2019USB, du Bluetooth et du Wi-Fi d\u00e9j\u00e0 utilis\u00e9es dans les voitures modernes. Cette technologie sur des bases \u00e9prouv\u00e9es pr\u00e9sente l\u2019avantage d\u2019\u00eatre compatible financi\u00e8rement avec des mod\u00e8les de gamme moyenne et des voitures urbaines, alors qu\u2019en principe les sauts technologiques sont r\u00e9serv\u00e9s aux v\u00e9hicules de haut de gamme dont les prix de vente justifient des options co\u00fbteuses.<\/p>\n Va-t-on imposer aux automobilistes un smartphone en fonction de la marque de leur voiture?<\/p>\n<\/div>\n Ces solutions n\u2019emp\u00eachent pas certains constructeurs comme Toyota et Ford de d\u00e9velopper eux-m\u00eames des syst\u00e8mes experts afin de ne pas d\u00e9pendre de fournisseurs ext\u00e9rieurs pour ce qui, dans l\u2019avenir et compte tenu des d\u00e9veloppements potentiels, deviendra le c\u0153ur de l\u2019automobile. Et donc le gisement de valeur ajout\u00e9e pour les constructeurs.<\/p>\n Reste \u00e0 savoir quel standard \u00e9mergera de cette concurrence. Car on n\u2019imagine pas les automobilistes accepter qu\u2019on leur impose le choix de leur smartphone en fonction de la marque de leur voiture. Une situation impossible, pour ceux qui utilisent plusieurs t\u00e9l\u00e9phones portables\u2026 de marques diff\u00e9rentes! Et pour la revente d\u2019occasion des v\u00e9hicules, le syst\u00e8me de connexion va-t-il devenir un crit\u00e8re de s\u00e9lection pour des acqu\u00e9reurs potentiels? Impossible \u00e0 imaginer.<\/p>\n D\u2019ores et d\u00e9j\u00e0, les constructeurs automobiles travaillent \u00e0 rendre les choix technologiques les plus neutres possibles pour les utilisateurs. Aussi, des \u00e9quipementiers se penchent sur l\u2019inter-op\u00e9rabilit\u00e9 des syst\u00e8mes<\/a>. Pour des entreprises comme Parrot<\/a>, sp\u00e9cialis\u00e9e dans les syst\u00e8mes de communication mains-libres, l\u2019innovation est sans bornes: apr\u00e8s avoir sign\u00e9 avec Renault, elle vient d\u2019entrer chez un constructeur allemand de voitures premium.<\/p>\n Il ne s\u2019agit l\u00e0 que d\u2019une des multiples facettes de la voiture connect\u00e9e qui pourrait aboutir \u00e0 la voiture autonome, sur laquelle planchent les g\u00e9ants de l\u2019internet, mais \u00e9galement le CNRS en France<\/a>. Son laboratoire Heudiasyc est impliqu\u00e9 dans le volet de robotique mobile terrestre<\/a> du projet Robotex<\/a>, qui travaille tr\u00e8s en amont sur des projets encore lointains.<\/p>\n Mais d\u2019ores et d\u00e9j\u00e0, l\u2019automobile est devenu l\u2019un des secteurs industriels les plus consommateurs de microprocesseurs, non seulement pour d\u00e9velopper la robotisation, mais aussi pour mettre au point les syst\u00e8mes de contr\u00f4le n\u00e9cessaires pour que la plus grande autonomie des v\u00e9hicules ne soit pas r\u00e9alis\u00e9e au d\u00e9triment de la s\u00e9curit\u00e9. Des programmes de tests en grandeur nature<\/a> ont maintenant commenc\u00e9.<\/p>\n Dans ce contexte, pour r\u00e9pondre aux besoins de tout ce qui s\u2019applique aux connections et aux aides \u00e0 la conduite notamment, les ventes de puces \u00e9lectroniques \u00e0 l\u2019industrie automobile<\/a> pourraient augmenter jusqu\u2019\u00e0 20% par an jusqu\u2019\u00e0 la fin de la d\u00e9cennie, estime le cabinet IHS Technology. Soit le double de la croissance des ventes de puces, tous secteurs confondus.<\/p>\n C\u2019est ce qui explique les grandes man\u0153uvres en cours chez les \u00e9quipementiers, avec en outre le rachat en mars dernier du fabricant am\u00e9ricain de semi-conducteurs Freescale par le n\u00e9erlandais NXP<\/a>, qui devient ainsi le leader europ\u00e9en de la sp\u00e9cialit\u00e9, d\u00e9tr\u00f4nant le fabricant franco-italien STMicroelectronics<\/a>. Mais si l\u2019on ne consid\u00e8re que les applications pour le march\u00e9 automobile, le leadership mondial des puces<\/a> est revenu l\u2019an dernier \u00e0 l\u2019allemand Infineon. Ce qui traduit le dynamisme des industriels europ\u00e9ens sur ce march\u00e9.<\/p>\nLa qu\u00eate oblig\u00e9e d\u2019un standard de communication<\/h2>\n
\nQuand les puces investissent le c\u0153ur de l\u2019automobile<\/h2>\n