{"id":37728,"date":"2015-03-10T11:11:28","date_gmt":"2015-03-10T11:11:28","guid":{"rendered":"http:\/\/www.massarate.ma\/?p=37728"},"modified":"2015-03-10T11:11:28","modified_gmt":"2015-03-10T11:11:28","slug":"lavion-solaire-commence-son-tour-du-monde","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.massarate.ma\/lavion-solaire-commence-son-tour-du-monde.html","title":{"rendered":"L’avion solaire commence son tour du monde"},"content":{"rendered":"

\"L'avion<\/p>\n

L’avion Solar Impulse 2 a d\u00e9coll\u00e9 lundi matin d’Abu Dhabi pour un tour du monde sans pr\u00e9c\u00e9dent, \u00e0 la seule \u00e9nergie solaire.<\/p>\n

\u00a0“L’aventure a commenc\u00e9<\/em>“, a lanc\u00e9 le pilote suisse Bertrand Piccard, alors que son compatriote Andr\u00e9 Borschberg, aux commandes pour la premi\u00e8re \u00e9tape, quittait la capitale des Emirats arabes unis.\u00a0L’appareil r\u00e9volutionnaire, qui n’utilise aucun carburant, a pris son envol \u00e0 07h12 (03h12 GMT) peu apr\u00e8s le lever du jour, alors qu’une l\u00e9g\u00e8re brise balayait le tarmac du petit a\u00e9roport d’Al-Bateen. Quel sera l’itin\u00e9raire de l’avion solaire pour r\u00e9aliser le tour du monde ? Nous vous proposons de retrouver ci-dessous la carte r\u00e9alis\u00e9e par Sciences et Avenir et publi\u00e9e dans le num\u00e9ro 817 (dat\u00e9 mars 2015 ; ce num\u00e9ro est \u00e9galement disponible \u00e0 l’achat au format num\u00e9rique via l’encadr\u00e9 en fin d’article).<\/p>\n

\u00a0Par\u00e9 pour un tour du monde<\/h2>\n

Solar Impulse 2 est parti en direction de l’est pour Mascate, capitale du sultanat d’Oman, o\u00f9 l’avion devait arriver 12 heures plus tard, apr\u00e8s un trajet de quelque 400 km. Il doit repartir mardi pour Ahmedabad (ouest de l’Inde), l’\u00e9tape suivante.\u00a0Apr\u00e8s trois heures et 45 minutes de vol, Andr\u00e9 Borschberg avait parcouru 32% du trajet vers Mascate et il a pu parler \u00e0 des m\u00e9dias avant d’appeler son \u00e9pouse, selon le site de la mission.<\/p>\n

Le d\u00e9fi \u00e0 venir est r\u00e9el pour moi et pour l’appareil<\/em>“, a d\u00e9clar\u00e9 M. Borschberg, \u00e2g\u00e9 de 63 ans, avant de s’installer dans le cockpit de l’avion monoplace.\u00a0Les deux pilotes en combinaison orange ont effectu\u00e9 les derni\u00e8res inspections de nuit et l’avion est parti sous les applaudissements de toute l’\u00e9quipe de Solar Impulse 2.\u00a0Le d\u00e9collage, pr\u00e9vu initialement samedi, a \u00e9t\u00e9 retard\u00e9 en raison de vents forts qui ont souffl\u00e9 sur la r\u00e9gion. Lundi, l’appareil est parti avec 42 minutes de retard sur l’horaire pr\u00e9vu. “Une alarme s’\u00e9tait allum\u00e9e en raison d’un probl\u00e8me de connecteur<\/em>“, a pr\u00e9cis\u00e9 Bertrand Piccard.\u00a0Le tour du monde en 12 \u00e9tapes est l’aboutissement de 12 ann\u00e9es de recherches men\u00e9es par MM. Borschberg et Piccard qui, outre l’exploit scientifique, cherchent \u00e0 v\u00e9hiculer un message politique.<\/p>\n

De nouvelles technologies vertes<\/h2>\n

L’id\u00e9e de voler gr\u00e2ce \u00e0 la seule \u00e9nergie solaire avait initialement \u00e9t\u00e9 la ris\u00e9e de l’industrie a\u00e9ronautique.\u00a0M. Piccard, descendant d’une dynastie de scientifiques-aventuriers suisses, a accompli le premier tour du monde en ballon sans escale en 1999.\u00a0L’avion, baptis\u00e9 SI2 (Solar Impulse 2), est propuls\u00e9 par plus de 17.000 cellules solaires tapissant des ailes de 72 m\u00e8tres, soit presque aussi longues que celles d’un Airbus A380.\u00a0Mais le SI2, con\u00e7u en fibre de carbone, ne p\u00e8se que 2,5 tonnes — autant qu’un 4X4 familial, soit moins de 1% du poids de l’A380.<\/p>\n

Au total, l’appareil parcourra 35.000 kilom\u00e8tres, \u00e0 une vitesse relativement modeste (entre 50 et 100 km\/h), en survolant deux oc\u00e9ans, et cette circonvolution, \u00e0 8.500 m\u00e8tres d’altitude au maximum, prendra cinq mois, dont 25 jours de vol effectif, avant un retour \u00e0 Abou Dhabi fin juillet\/d\u00e9but ao\u00fbt.<\/p>\n

\u00a0C’est M. Piccard qui sera aux commandes quand l’avion atterrira de nouveau aux Emirats.\u00a0Apr\u00e8s Oman et l’Inde, la Birmanie sera la destination suivante, avant la plus longue \u00e9tape du trajet: cinq jours cons\u00e9cutifs de vol pour un seul pilote charg\u00e9 de rallier Nankin, en Chine, \u00e0 l’archipel am\u00e9ricain d’Hawa\u00ef, dans le Pacifique.\u00a0Ensuite, SI2 survolera les Etats-Unis, avec notamment une \u00e9tape \u00e0 New-York, puis traversera l’Atlantique, avec un arr\u00eat pr\u00e9vu soit en Europe du Sud, soit en Afrique du Nord, avant le retour \u00e0 Abou Dhabi.<\/p>\n

Un voyage \u00e9prouvant<\/h2>\n

Le cockpit est confortable, mais le pilote reste immobilis\u00e9 dans son si\u00e8ge: “on fait ses besoins, on se lave avec des lingettes, on mange et on boit<\/em>“, a expliqu\u00e9 M. Piccard.\u00a0Et d’ajouter: “on peut incliner le si\u00e8ge pour se reposer. Et l\u00e0, on se met en pilotage automatique, tout en gardant le contr\u00f4le de l’avion et en restant en contact avec les contr\u00f4leurs a\u00e9riens au centre de (la mission \u00e0) Monaco<\/em>“, a-t-il dit.\u00a0Il a indiqu\u00e9 que le public pouvait “suivre en direct tout ce que nous faisons dans le cockpit et au centre de Monaco sur le site solarimpulse.com<\/a><\/em>“.<\/p>\n

Au total, 130 personnes participent \u00e0 l’aventure: 65 accompagneront les pilotes autour du monde (dans le cadre de l’appui logistique) et 65 autres seront \u00e0 Monaco, au centre de contr\u00f4le de la mission (m\u00e9t\u00e9orologues, contr\u00f4leurs a\u00e9riens et ing\u00e9nieurs).\u00a0Solar Impulse 2 est le successeur du premier prototype Solar Impulse 1, qui a permis aux concepteurs du projet de faire plusieurs vols de longue dur\u00e9e en Europe, au Maroc et de traverser les Etats-Unis en 2013 avec plusieurs escales, faisant d’eux les premiers \u00e0 accomplir un tel exploit.<\/p>\n

Sciences et Avenir.<\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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