{"id":36986,"date":"2015-02-10T11:09:57","date_gmt":"2015-02-10T11:09:57","guid":{"rendered":"http:\/\/www.massarate.ma\/?p=36986"},"modified":"2015-02-10T11:09:57","modified_gmt":"2015-02-10T11:09:57","slug":"cancer-une-nouvelle-molecule-pour-affamer-les-tumeurs","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.massarate.ma\/cancer-une-nouvelle-molecule-pour-affamer-les-tumeurs.html","title":{"rendered":"Cancer : une nouvelle mol\u00e9cule pour “affamer” les tumeurs"},"content":{"rendered":"

$\"Cancer$ <\/p>\n

ET-D5, c’est le nom de la mol\u00e9cule anti-cancer d\u00e9velopp\u00e9e par la start-up grenobloise\u00a0Ecrin-Therapeutics<\/a>. Fond\u00e9e en 2010 juste apr\u00e8s le d\u00e9p\u00f4t d’un brevet, la soci\u00e9t\u00e9 est partie en d\u00e9cembre 2014 \u00e0 la recherche d’un financement de 500.000 euros par le biais d’une plateforme de “crowdfunding” (financement participatif)<\/a>. L’objectif est de pouvoir engager des essais cliniques sur des humains \u00e0 l’horizon 2016.<\/p>\n

Jusqu’ici en effet, cette mol\u00e9cule qui s’attaque \u00e0 la division cellulaire des tumeurs n’a \u00e9t\u00e9 test\u00e9e que chez des souris, “avec des r\u00e9sultats vraiment tr\u00e8s bons”<\/em> nous confie Aur\u00e9lie Juhem, directrice scientifique d’Ecrins-Therapeutics. C’est \u00e0 partir des travaux de cette chercheuse en biologie commenc\u00e9s dans le cadre de sa th\u00e8se qu’a \u00e9merg\u00e9e la mol\u00e9cule ET-D5. Des recherches\u00a0men\u00e9es en partenariat avec l’Institut Curie. En 2008, celle-ci tire son \u00e9pingle du jeu au milieu de 6.000 autres mol\u00e9cules patiemment test\u00e9es in vitro. L’originalit\u00e9 de la strat\u00e9gie est de “s’attaquer \u00e0 une prot\u00e9ine in\u00e9dite”<\/em> dite phosphatase.\u00a0“Cette\u00a0mol\u00e9cule bioactive s’attaque \u00e0 la division cellulaire propre aux cellules canc\u00e9reuses sans toucher les tissus sains environnants. Elle s’attaque de plus au\u00a0r\u00e9seau\u00a0vasculaire tiss\u00e9 par la tumeur”,\u00a0<\/em>explique la chercheuse.<\/p>\n

Et\u00a0c\u2019est peut-\u00eatre ce deuxi\u00e8me aspect de la th\u00e9rapie qui est le plus remarquable : la capacit\u00e9 de la mol\u00e9cule ET-D5 \u00e0 s\u2019attaquer aux n\u00e9o-vaisseaux qui irriguent la tumeur. En effet, au cours de son d\u00e9veloppement, la tumeur colonise peu \u00e0 peu le syst\u00e8me sanguin de l’h\u00f4te de fa\u00e7on \u00e0 cr\u00e9er un r\u00e9seau propre qui lui garantit des apports facilitant sa croissance (voir infographie ci-dessous). C’est \u00e9galement ce r\u00e9seau vasculaire qui facilite la circulation de cellules canc\u00e9reuses \u00e0 l’origine des m\u00e9tastases. S’attaquer \u00e0 ces n\u00e9o-vaisseaux serait ainsi une fa\u00e7on de “couper les vivres” \u00e0 la tumeur, l’affamer pour mieux la combattre.<\/p>\n

Les r\u00e9sultats des essais men\u00e9s\u00a0sur les souris l’ET-D5 n’ont cependant\u00a0pas encore \u00e9t\u00e9 publi\u00e9s “pour des raisons de concurrences”<\/em>, explique\u00a0Aur\u00e9lie Juhem. Il s’agit bien s\u00fbr de prot\u00e9ger le\u00a0brevet d\u00e9pos\u00e9 par la start-up en 2010 et qui appartient notamment \u00e0 l’universit\u00e9 Joseph-Fourier de Grenoble. Les tests ont \u00e9t\u00e9 men\u00e9s sur deux types de cancer : la thyro\u00efde et le poumon “car ce sont deux cancers dont ont ma\u00eetrise bien les mod\u00e8les animaux”<\/em>.<\/p>\n

Reste maintenant \u00e0 recueillir les 500.000 euros<\/a> n\u00e9cessaires \u00e0 la conduite de tests certifiant la non-toxicit\u00e9 de la mol\u00e9cule chez l’homme. La condition sine qua none \u00e0 des essais humains ; lesquels pourraient\u00a0alors \u00eatre r\u00e9alis\u00e9s au centre de lutte contre le cancer L\u00e9on-B\u00e9rard de Lyon. “Nous esp\u00e9rons pouvoir lancer les premiers essais au premier trimestre 2016”<\/em>, pr\u00e9cise Aur\u00e9lie Juhem.<\/p>\n

Sciences et Avenir<\/span><\/p>\n

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