![\"Les](\"http:\/\/www.massarate.ma\/wp-content\/uploads\/2015\/02\/vinekids-f.jpg\")
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Comme Vine r\u00e9cemment, plusieurs entreprises du num\u00e9rique cherchent \u00e0 lancer des services pour les enfants. Une strat\u00e9gie qui r\u00e9pond \u00e0 la fois \u00e0 des imp\u00e9ratifs commerciaux et juridiques.<\/p>\n
Avec ses dessins enfantins et ses couleurs chatoyantes, la nouvelle application de Twitter n’est pas destin\u00e9e aux adultes. Le r\u00e9seau social a lanc\u00e9 vendredi 30 janvier Vine Kids<\/a>. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une d\u00e9clinaison de son outil de partage de vid\u00e9os pour les plus jeunes. Le fonctionnement est diff\u00e9rent de l’application principale puisque les enfants se baladent de vid\u00e9o en vid\u00e9o sans s’abonner \u00e0 d’autres utilisateurs. Les vid\u00e9os ont \u00e9t\u00e9 s\u00e9lectionn\u00e9es par l’\u00e9quipe de Vine, selon le site sp\u00e9cialis\u00e9 The Verge<\/a>. Ce nouvel outil permet de les \u00e9loigner de certains contenus violents ou perturbants qui peuvent se trouver dans l’application principale.<\/p>\n A l’inverse du Vine traditionnel et des grands r\u00e9seaux sociaux o\u00f9 les contenus sont mod\u00e9r\u00e9s apr\u00e8s publication, Vine Kids propose une curation. Ce fonctionnement rappelle celui de Dailymotion Kids, la version pour enfants du concurrent fran\u00e7ais de YouTube, o\u00f9 les contenus sont valid\u00e9s pour qu’aucune vid\u00e9o ne puisse choquer les plus jeunes. Ces versions pour enfants sont finalement \u00e0 l’oppos\u00e9 de l’esprit des plateformes originelles et participatives, o\u00f9 la mod\u00e9ration est fond\u00e9e sur les signalements des utilisateurs. Sur ces sites, des contenus choquants peuvent \u00eatre diffus\u00e9s durant une courte p\u00e9riode, g\u00e9n\u00e9ralement de quelques heures, et n’\u00eatre supprim\u00e9s apr\u00e8s coup.<\/p>\n Twitter n’est pas le seul g\u00e9ant du Net \u00e0 tailler une application sur-mesure pour les enfants. En d\u00e9cembre dernier, Google a annonc\u00e9 le lancement futur d’une version adapt\u00e9e aux enfants<\/a> de YouTube, Gmail et d’autres services du moteur de recherche. Pour ces entreprises, le jeune public est d’abord un march\u00e9 \u00e0 conqu\u00e9rir. Tr\u00e8s actifs sur Internet, les moins de 13 ans de YouTube et Vine seront enclins \u00e0 rester sur ces plateformes une fois ados et adultes. Par ailleurs, ils repr\u00e9sentent une cible publicitaire demand\u00e9e et un march\u00e9 lucratif pour des entreprises qui vivent bien souvent de la publicit\u00e9. Sur YouTube par exemple, les opportunit\u00e9s ne manquent pas. Un podcasteur de 8 ans est devenu c\u00e9l\u00e8bre en faisant des critiques de jouets en vid\u00e9o sur le compte de son p\u00e8re, qui comptabilise aujourd’hui plus d’un million d’abonn\u00e9s<\/a>.<\/p>\n L’autre motivation des entreprises du Net est juridique. Aux \u00c9tats-Unis, la collecte de donn\u00e9es personnelles des moins de 13 ans est strictement encadr\u00e9e par le Children’s Online Privacy Protection Act (COPPA)<\/a>. Il requiert notamment l’autorisation parentale pour toute collecte d’information, aussi basique qu’un nom et une adresse email. Les r\u00e8gles de la COPPA ont \u00e9t\u00e9 revues en 2012<\/a>, entre autres pour prendre en compte la g\u00e9olocalisation, les photos et les vid\u00e9os dans les donn\u00e9es prot\u00e9g\u00e9es.<\/p>\n En cr\u00e9ant des services sp\u00e9cifiquement pour les enfants, les g\u00e9ants du Net pourront respecter plus facilement les r\u00e8gles du COPPA. Face aux complications juridiques, de nombreuses entreprises ont d’abord pr\u00e9f\u00e9r\u00e9 interdire leurs services aux moins de 13 ans. C’est le cas de Facebook, Twitter<\/a>, YouTube, ou encore Twitch<\/a>, plateforme de streaming de jeu vid\u00e9o. En France, il n’y a pas de l\u00e9gislation sp\u00e9cifique en la mati\u00e8re pour les moins de 13 ans. Si Facebook est interdit aux enfants fran\u00e7ais, c’est en raison de l’application des r\u00e8gles am\u00e9ricaines par le r\u00e9seau social. Dans le cadre du projet de loi num\u00e9rique, la CNIL a \u00e9mis plusieurs propositions d’\u00e9volution de la loi informatique et libert\u00e9s, dont une concerne notamment les donn\u00e9es personnelles des mineurs.<\/p>\n Les enfants peuvent consulter des sites comme YouTube et Facebook mais pas se cr\u00e9er un compte – en th\u00e9orie du moins. Dans la r\u00e9alit\u00e9, ils utilisent massivement les services qui leur sont interdits. En 2012, le Consumer Reports d\u00e9nombrait officieusement 5,6 millions de jeunes <\/a>de moins de 13 ans inscrits sur Facebook. Si le mensonge des enfants n’est pas punissable, les r\u00e9gulateurs am\u00e9ricains surveillent les mesures de s\u00e9curit\u00e9 des g\u00e9ants du Net. Derni\u00e8rement, l’entreprise Yelp a \u00e9t\u00e9 condamn\u00e9e \u00e0 450.000 dollars d’amende<\/a> (397.000 euros) une faille de l’application mobile qui autorisait les moins de 13 ans \u00e0 se cr\u00e9er un compte sans mentir.<\/p>\n LEFIGARO<\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Comme Vine r\u00e9cemment, plusieurs entreprises du num\u00e9rique cherchent \u00e0 lancer des services pour les enfants. Une strat\u00e9gie qui r\u00e9pond \u00e0 la fois \u00e0 des imp\u00e9ratifs commerciaux et juridiques. Avec ses dessins enfantins et ses couleurs chatoyantes, la nouvelle application de Twitter n’est pas destin\u00e9e aux adultes. 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Des contraintes juridiques<\/h5>\n