{"id":36439,"date":"2015-01-20T12:19:28","date_gmt":"2015-01-20T12:19:28","guid":{"rendered":"http:\/\/www.massarate.ma\/?p=36439"},"modified":"2015-01-20T12:19:28","modified_gmt":"2015-01-20T12:19:28","slug":"pourquoi-rester-debout-est-il-plus-fatiguant-que-marcher","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.massarate.ma\/pourquoi-rester-debout-est-il-plus-fatiguant-que-marcher.html","title":{"rendered":"Pourquoi rester debout, est-il plus fatiguant que marcher"},"content":{"rendered":"

\"Pourquoi<\/p>\n

Chacun en a fait l\u2019exp\u00e9rience\u2005: alors qu\u2019on peut marcher une bonne heure sans se sentir fatigu\u00e9, attendre un bus ou contempler des \u0153uvres d\u2019art au mus\u00e9e se r\u00e9v\u00e8le tr\u00e8s vite \u00e9puisant. Il y a plusieurs explications \u00e0 cela.<\/p>\n

Premi\u00e8rement, la posture debout n\u2019est pas une position de repos pour le corps humain\u2005: tout le poids du corps repose alors sur la plante des pieds, ce qui est fatigant \u00e0 la longue. Surtout, pour maintenir son \u00e9quilibre, un ensemble de muscles dits \u201cposturaux\u201d, dans les mollets et les hanches, travaillent conjointement pour ajuster une posture sans cesse perturb\u00e9e par les ph\u00e9nom\u00e8nes ext\u00e9rieurs (gravit\u00e9, vent) et int\u00e9rieurs (battements du c\u0153ur, respiration).<\/p>\n

MARCHER DEMANDE DE SE R\u00c9\u00c9QUILIBRER CONSTAMMENT<\/h5>\n

Comme l\u2019explique Alain Hamaoui, du groupe de physiologie de la posture et du mouvement \u00e0 l\u2019universit\u00e9 Champollion d\u2019Albi, \u201cl\u2019\u00e9quilibre ne s\u2019obtient que si le centre de gravit\u00e9 du corps se situe au-dessus du polygone de sustentation\u201d<\/em>, c\u2019est-\u00e0-dire la surface au sol comprise entre les pieds. Le cerveau est inform\u00e9 de la position du centre de gravit\u00e9 par les propriocepteurs, des capteurs sensoriels situ\u00e9s dans les articulations et les muscles\u2005; \u00e0 chaque \u00e9cart de la position de r\u00e9f\u00e9rence, il enclenche des r\u00e9ajustements au niveau des articulations des chevilles et des hanches. Le muscle le plus sollicit\u00e9 est le triceps sural, le muscle principal du mollet. Il nous emp\u00eache de basculer en avant, car la ligne de gravit\u00e9 tombe devant les chevilles. Pour cela, il lui suffit de se contracter p\u00e9riodiquement, ce qui n\u00e9cessite seulement 10\u00a0% de son effort maximal. Mais alors, comment expliquer la fatigue\u2005?<\/p>\n

DES MESSAGES D\u2019ALERTE<\/h5>\n

En passant du temps debout sans bouger, la gravit\u00e9 fait s\u2019accumuler le sang dans les veines des jambes. Celles-ci sont \u00e9quip\u00e9es de valves qui l\u2019emp\u00eachent de circuler \u00e0 contre-courant, mais le c\u0153ur n\u2019est pas assez puissant pour le pomper compl\u00e8tement. \u201cTrois m\u00e9canismes interviennent pour pallier cela,<\/em> indique Alain Hamaoui, l\u2019appui altern\u00e9 sur les semelles plantaires, qui chasse le sang vers les mollets\u2005; la contraction p\u00e9riodique du triceps sural, qui fait office de pompe\u2005; et les changements de pression cycliques dus \u00e0 la respiration, qui cr\u00e9ent une aspiration vers le haut.\u201d<\/em> Or, si la posture debout est maintenue trop longtemps, le volume de sang en circulation diminue, il est de moins en moins bien oxyg\u00e9n\u00e9 par les poumons, et la pression art\u00e9rielle est r\u00e9duite au minimum. Des messages d\u2019alerte sont alors produits dans les grandes art\u00e8res\u2026 jusqu\u2019\u00e0 provoquer \u00adl\u2019\u00e9vanouissement.<\/p>\n

Au contraire, en marchant, les muscles des jambes, du tronc et de la ceinture pelvienne sont mobilis\u00e9s. Si cela induit un co\u00fbt \u00e9nerg\u00e9tique sup\u00e9rieur, il reste suffisamment mod\u00e9r\u00e9 pour se poursuivre longtemps sans fatigue. Et puisqu\u2019on avance un pied \u00e0 la fois, l\u2019autre pied est toujours soulev\u00e9, ce qui accorde \u00e0 une des jambes un instant de \u201cd\u00e9tente\u201d \u00e0 chaque pas\u2026 \u00e9quivalant \u00e0 la moiti\u00e9 du temps de marche. De plus, chaque pas que l\u2019on pose exerce une pouss\u00e9e du sang veineux vers le haut, stimulant la circulation, d\u2019autant plus que le c\u0153ur, sollicit\u00e9 par l\u2019effort, bat \u00e0 un rythme plus soutenu qu\u2019\u00e0 la station debout.<\/p>\n

Science & vie<\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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