![\"Ils](\"http:\/\/www.massarate.ma\/wp-content\/uploads\/2015\/01\/material-cools-sun-f.jpg\")
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Des chercheurs de l\u2019Universit\u00e9 Stanford ont con\u00e7u un nouveau mat\u00e9riau qui expos\u00e9 au soleil et \u00e0 l\u2019air garde naturellement une temp\u00e9rature de 5 degr\u00e9s inf\u00e9rieure \u00e0 la temp\u00e9rature ambiante, soit un syst\u00e8me de refroidissement \u00ab\u00a0gratuit\u00a0\u00bb (hors co\u00fbt de sa fabrication). Ce mat\u00e9riau est d\u2019autant plus \u00e9trange qu\u2019il se d\u00e9barrasse de sa chaleur dans l\u2019espace et non pas dans l\u2019atmosph\u00e8re.<\/p>\n
Selon leur article <\/a>publi\u00e9 dans la revue Nature<\/em>, le mat\u00e9riau mis au point par le professeur Shanhui Fan et son coll\u00e8gue Aaswath Raman du D\u00e9partement de g\u00e9nie \u00e9lectrique de Stanford, se pr\u00e9sente sous la forme d\u2019une fine \u00ab\u00a0cr\u00eape\u00a0\u00bb de 20 cm de diam\u00e8tre et 1,8 microm\u00e8tre d\u2019\u00e9paisseur o\u00f9 alternent des couches de verre (dioxyde de silicium) et d\u2019oxyde d\u2019hafnium<\/a> (HfO2) d\u00e9pos\u00e9es sur un support de silicium par des techniques issues des nanotechnologies.<\/p>\n Ce millefeuilles poss\u00e8de deux propri\u00e9t\u00e9s remarquables\u00a0: d\u2019une part, il refl\u00e8te 97 % de la lumi\u00e8re visible \u2013 c\u2019est un miroir tr\u00e8s r\u00e9flexif -, d\u2019autre part il irradie une partie de la chaleur qu\u2019il re\u00e7oit (lumi\u00e8re infrarouge) sous forme de radiation d\u2019une longueur d\u2019onde comprise entre 8 et 13 microm\u00e8tres, ce jusqu\u2019\u00e0 se trouver \u00e0 5 degr\u00e9s au-dessous de la temp\u00e9rature de l\u2019air ou de la mati\u00e8re en contact avec lui. Mais cette chaleur ne se diffuse pas dans l\u2019atmosph\u00e8re\u00a0: elle part directement dans l\u2019espace sans jamais \u00eatre absorb\u00e9e ou renvoy\u00e9e sur Terre par les mol\u00e9cules d\u2019air de l\u2019atmosph\u00e8re. De fait, le mat\u00e9riau exploite ce que les scientifiques nomment la \u00ab\u00a0fen\u00eatre thermique\u00a0\u00bb de notre plan\u00e8te, due aux caract\u00e9ristiques d\u2019absorption de ces mol\u00e9cules.<\/p>\n Ainsi, dans ces temps de r\u00e9chauffement plan\u00e9taire global, l\u2019\u00e9quation nous est favorable\u00a0car non seulement le mat\u00e9riau refroidit ce qui l\u2019entoure mais cette chaleur \u00e9ject\u00e9e (le froid n\u2019est pas une substance mais l\u2019absence relative de chaleur) s\u2019\u00e9chappe de la Terre pour r\u00e9chauffer l\u2019Univers\u00a0: le bilan \u00e9nerg\u00e9tique terrestre final est une perte nette de chaleur. Et cela sans consommer de l\u2019\u00e9nergie puisque le mat\u00e9riau effectue cette transformation de mani\u00e8re naturelle de par sa structure et composition \u2013 contrairement aux pompes \u00e0 chaleur classiques, comme un frigo, qui consomment de l\u2019\u00e9nergie \u00e9lectrique et irradient le surplus de chaleur dans l\u2019air ambiant.<\/p>\n Les chercheurs songent d\u00e9j\u00e0 \u00e0 une application \u00e9cologiquement \u00ab\u00a0durable\u00a0\u00bb\u00a0: installer des panneaux recouverts de leur mat\u00e9riau sur le toit des immeubles afin de les climatiser gratuitement, \u00e0 condition que le mat\u00e9riau surpasse l\u2019obstacle du passage \u00e0 l\u2019\u00e9chelle, en termes de dimension et de process<\/em>industriel. Car finalement si l\u2019\u00e9nergie d\u00e9pens\u00e9e et la chaleur g\u00e9n\u00e9r\u00e9e durant le processus de fabrication d\u00e9passe ce que le mat\u00e9riau permet d\u2019\u00e9conomiser et d\u2019\u00e9jecter dans l\u2019espace durant sa vie utile (sans parler de son empreinte en CO2), cela n\u2019aura pas autant d\u2019int\u00e9r\u00eat. Dans le cas contraire, en d\u00e9passant le cadre du refroidissement des immeubles, ce type de nanotechnologie pourrait ouvrir la voie \u00e0 une ing\u00e9nierie visant \u00e0 refroidir notre plan\u00e8te bien \u00e9chaud\u00e9e.<\/p>\n Science & Vie – Rom\u00e1n Ikonicoff<\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Des chercheurs de l\u2019Universit\u00e9 Stanford ont con\u00e7u un nouveau mat\u00e9riau qui expos\u00e9 au soleil et \u00e0 l\u2019air garde naturellement une temp\u00e9rature de 5 degr\u00e9s inf\u00e9rieure \u00e0 la temp\u00e9rature ambiante, soit un syst\u00e8me de refroidissement \u00ab\u00a0gratuit\u00a0\u00bb (hors co\u00fbt de sa fabrication). 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LE MAT\u00c9RIAU DOIT ENCORE PASSER L\u2019OBSTACLE D\u2019UNE FABRICATION \u00c0 GRANDE \u00c9CHELLE<\/h5>\n