![\"Quel](\"http:\/\/www.massarate.ma\/wp-content\/uploads\/2014\/10\/monde-2050-f.jpg\")
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Point par point, une \u00e9valuation de la situation de la plan\u00e8te et de ses habitants d’ici \u00e0 2050. Des raisons de ne pas sombrer dans le pessimisme… Par Bjorn Lomborg, directeur, Copenhaguen Consensus Center.<\/p>\n
Vivrons-nous mieux en 2050 que nos pr\u00e9d\u00e9cesseurs en 1900 ? Le d\u00e9bat sur l’\u00e9volution du monde, que ce soit en bien ou en pire, n’est pas nouveau. Ce sujet a \u00e9t\u00e9 longuement d\u00e9battu par les scientifiques et les philosophes depuis plusieurs si\u00e8cles. De Malthus \u00e0 The Limits to Growth, les pessimistes n’ont cess\u00e9 d’argumenter sur la th\u00e9orie d’un futur min\u00e9 par la surpopulation, la famine et l’\u00e9puisement des ressources en r\u00e9ponse aux propos rassurants des optimistes. Les points de vue pessimistes ont beaucoup influenc\u00e9 les d\u00e9bats sur les politiques environnementales.<\/p>\n
Mais au lieu de se baser sur une approche parfois trop parcellaire, nous devons chercher une nouvelle mani\u00e8re de comparer les probl\u00e9matiques mondiales. C’est ce que j’ai essay\u00e9 de faire avec 21 \u00e9conomistes figurant parmi les plus \u00e9minents du monde, en d\u00e9veloppant un\u00a0tableau de bord couvrant 150 ann\u00e9es. L’id\u00e9e \u00e9tait de mesurer les impacts des 10 probl\u00e9matiques les importantes du monde – incluant la sant\u00e9, l’\u00e9ducation, la pollution atmosph\u00e9rique et le changement climatique – sur une \u00e9chelle de comparaison, sans mettre en avant tel point de vue ou tel autre.<\/p>\n
En s’appuyant sur des \u00e9valuations \u00e9conomiques classiques telles que les pertes de vies humaines ou les maladies, et en tenant compte de diff\u00e9rents facteurs tels que les pertes de revenus, l’analphab\u00e9tisme, la perte de biotopes et les d\u00e9g\u00e2ts caus\u00e9s par l’augmentation des fortes temp\u00eates due au r\u00e9chauffement climatique, les \u00e9conomistes sont parvenus \u00e0 d\u00e9terminer le co\u00fbt annuel de chaque probl\u00e9matique de 1900 \u00e0 2013 ainsi que les pr\u00e9visions pour 2050. Ils ont compar\u00e9 chaque probl\u00e8me aux ressources disponibles pour le r\u00e9soudre afin d’\u00e9valuer sa taille, ce qui donne au final une estimation de sa taille exprim\u00e9e en pourcentage sur le produit int\u00e9rieur brut (PIB).<\/p>\n
Prenons en exemple l’\u00e9ducation. En 1900, le taux d’analphab\u00e9tisme s’\u00e9levait 70% de la population mondiale. Quelle est la taille de ce probl\u00e8me ? Les estimations \u00e9conomiques montrent que si tout le monde avait \u00e9t\u00e9 instruit en 1900, l’\u00e9conomie mondiale aurait b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 de 240 milliards de dollars de plus suivant l’inflation – soit environ 12% du PIB (appel\u00e9 \u00e9galement PMB). On peut ainsi conclure que le co\u00fbt de l’analphab\u00e9tisme en 1900 s’\u00e9l\u00e8ve \u00e0 12% du PIB.<\/p>\n
De ces recherches, il ressort que les points de vue pessimistes et optimistes ne sont pas totalement justifi\u00e9es. Les optimistes ont indiscutablement raison sur certains points – la plupart des indicateurs vont dans la bonne direction (plus le pourcentage sur le PMB est \u00e9lev\u00e9, plus le probl\u00e8me est grave). Sans pour autant relativiser outre mesure les probl\u00e8mes auxquels le monde reste confront\u00e9 actuellement, et notamment dans les pays en voie de d\u00e9veloppement, on peut en conclure dans l’ensemble que nous pouvons cesser de paniquer.\u00a0Dans l’ensemble, les choses vont s’am\u00e9liorer.<\/p>\n
Les r\u00e9sultats de ces \u00e9tudes nous orientent \u00e9galement vers les d\u00e9fis les plus importants qui nous attendent pour un meilleur avenir en 2050. Il est essentiel de diriger notre attention non pas sur la base de r\u00e9cits accrocheurs ou du lobbying m\u00e9diatique des groupes de pression, mais sur des estimations r\u00e9elles de ce que nous pouvons faire de mieux.<\/p>\n
Voici quelques extraits de\u00a0nos recherches:<\/p>\n
Aussi \u00e9tonnant que cela puisse \u00eatre, la plus grande probl\u00e9matique environnementale dans le monde n’est pas le changement climatique mais la pollution domestique. En effet, la pollution domestique est \u00e0 l’origine de deux fois plus de d\u00e9c\u00e8s que toutes les guerres du 20\u00e8me si\u00e8cle r\u00e9unies – soit 260 millions de d\u00e9c\u00e8s, quatre fois plus que la pollution ext\u00e9rieure.<\/p>\n
Les pollutions domestiques concernent en grande majorit\u00e9 les populations des pays en voie de d\u00e9veloppement qui utilisent du bois et du fumier pour cuire leurs aliments et se chauffer. Bien que ce type de pollution tue encore 3 millions de personnes par an \u00e0 l’heure actuelle, son impact a \u00e9t\u00e9 largement diminu\u00e9 du fait de l’usage de combustibles plus propres et de la r\u00e9duction globale de la pauvret\u00e9. Son co\u00fbt par rapport au PIB mondial est descendu de 23% en 1900 \u00e0 6% actuellement, et il descendra jusqu’\u00e0 4% en 2050. Au total, les risques ont diminu\u00e9s de huit fois et ils vont encore se r\u00e9duire de 70% vers la moiti\u00e9 de ce si\u00e8cle.<\/p>\n
Les conflits arm\u00e9s co\u00fbtent tr\u00e8s cher. En moyenne, les conflits militaires du 20\u00e8me si\u00e8cle ont co\u00fbt\u00e9 \u00e0 peu pr\u00e8s 5% du PIB par an, les deux guerres mondiales ayant respectivement engendr\u00e9 un co\u00fbt \u00e9quivalent \u00e0 20% et \u00e0 40% du PIB mondial. Aujourd’hui, ce co\u00fbt est tomb\u00e9 \u00e0 environ 1,7%. M\u00eame les pr\u00e9visions les plus pessimistes ne montrent qu’une l\u00e9g\u00e8re hausse \u00e0 1,8% vers 2050, tandis que les plus optimistes montrent une baisse suppl\u00e9mentaire allant jusqu’\u00e0 1,6%.<\/p>\n
En acceptant le Prix Nobel de la Paix en 2009, le pr\u00e9sident Obama d\u00e9clarait\u00a0: \u00ab\u00a0Nous devons tout d’abord admettre la dure v\u00e9rit\u00e9 : nous n’allons pas \u00e9radiquer les conflits de notre vivant. \u00bb N\u00e9anmoins, l’histoire a prouv\u00e9 que nous avons beaucoup progress\u00e9 en transformant la lourde facture militaire du 20e si\u00e8cle en ce qui semble \u00eatre des dividendes permanents de la paix.<\/p>\n
Le changement climatique est un ph\u00e9nom\u00e8ne r\u00e9el et il est d\u00fb aux activit\u00e9s humaines. Cela \u00e9tant et aussi surprenant que cela puisse \u00eatre, les pr\u00e9visions d\u00e9montrent qu’il va engendrer un b\u00e9n\u00e9fice net jusqu’en 2050.<\/p>\n
Comment le changement climatique peut-il nous \u00eatre b\u00e9n\u00e9fique ? Un niveau \u00e9lev\u00e9 du CO2 a des effets fertilisants, ce qui am\u00e8nera des impacts positifs sur l’agriculture. Estim\u00e9 \u00e0 0,8% du PIB, ce ph\u00e9nom\u00e8ne constitue la majeure partie des impacts positifs du changement climatique. Par ailleurs, une \u00e9l\u00e9vation mod\u00e9r\u00e9e des temp\u00e9ratures r\u00e9duit \u00e9galement les d\u00e9c\u00e8s dus au froid, plus qu’elle n’en induirait par les effets de la chaleur. Et elle r\u00e9duit les besoins en chauffage plus qu’elle n’augmente les co\u00fbts li\u00e9s \u00e0 la chaleur, ce qui donne au final un co\u00fbt de 0,4% en proportion du PIB.<\/p>\n
Au total, le r\u00e9chauffement climatique produira des b\u00e9n\u00e9fices nets entre 1900 et 2050. Ces b\u00e9n\u00e9fices ont augment\u00e9 depuis 1900, et ils continueront de s’accro\u00eetre jusqu’\u00e0 ce qu’ils atteignent environ 1,5% du PIB en 2025. Cette tendance va ensuite s’inverser avec l’augmentation des temp\u00e9ratures vers 2070, o\u00f9 le r\u00e9chauffement climatique engendrera un co\u00fbt net positif, justifiant la rentabilit\u00e9 du changement climatique actuellement et dans les d\u00e9cennies \u00e0 venir.<\/p>\n
Le co\u00fbt annuel des pertes concernant la biodiversit\u00e9 s’\u00e9l\u00e8ve \u00e0 environ 1% du PIB. Cela \u00e9tant, certaines r\u00e9gions du monde accusent un co\u00fbt plus cons\u00e9quent. Durant ces recherches, les \u00e9conomistes ont analys\u00e9 les donn\u00e9es des biomes (\u00e9cosyst\u00e8mes)\u00a0 majeurs de la plan\u00e8te – incluant les toundras, les for\u00eats tropicales, les d\u00e9serts, etc. – respectivement en 1900, en 2000, et en 2050.<\/p>\n
Ils ont \u00e9valu\u00e9 leur biodiversit\u00e9 sous plusieurs angles. Si ces \u00e9cosyst\u00e8mes sont g\u00e9n\u00e9ralement b\u00e9n\u00e9fiques en tant que sites r\u00e9cr\u00e9atifs, ils se sont \u00e9galement r\u00e9v\u00e9l\u00e9s utiles en produisant un large \u00e9ventail de mati\u00e8res premi\u00e8res allant du bois aux plantes m\u00e9dicinales, mais aussi en stockant le carbone et en aidant ainsi \u00e0 r\u00e9duire le r\u00e9chauffement climatique. Les estimations actuelles pr\u00e9disent des b\u00e9n\u00e9fices annuels d’environ 0,25% du PIB en 2050, r\u00e9sultant principalement de la r\u00e9duction de la d\u00e9forestation et d’une am\u00e9lioration des pratiques agricoles.<\/p>\n
Nous avons \u00e9tudi\u00e9 les co\u00fbts de l’analphab\u00e9tisme afin de comparer les niveaux d’\u00e9ducation sur une p\u00e9riode de 150 ans. Si l’analphab\u00e9tisme touche encore 20% de la population mondiale \u00e0 l’heure actuelle, en 1900, ce taux s’\u00e9levait \u00e0 70% et son co\u00fbt \u00e0 12,3% du PIB. Comparativement, la perte s’\u00e9l\u00e8ve aujourd’hui \u00e0 7% du PIB. Selon nos estimations, en 2050 le taux d’analphab\u00e9tisme sera r\u00e9duit \u00e0 12% et son co\u00fbt r\u00e9gressera \u00e0 3,8% du PIB.<\/p>\n
L’\u00e9ducation joue un r\u00f4le tr\u00e8s important dans l’\u00e9conomie mondiale dans la mesure les connaissances acquises durant la scolarit\u00e9 m\u00e8nent \u00e0 une meilleure productivit\u00e9 et par cons\u00e9quent, \u00e0 des salaires plus \u00e9lev\u00e9s. Prenons en exemple les cas du Pakistan et de la Cor\u00e9e du sud, \u00e0 titre de comparaison. Ces deux pays avaient le m\u00eame niveau d’\u00e9ducation et de salaires en 1950. Aujourd’hui, les cor\u00e9ens b\u00e9n\u00e9ficient en moyenne de 12 ann\u00e9es d’enseignement, tandis que cette moyenne n’atteint m\u00eame pas 6 ann\u00e9es pour les Pakistanais. Depuis 1950, le salaire moyen par habitant a \u00e9t\u00e9 multipli\u00e9 par 23 en Cor\u00e9e, contre seulement 3 fois au Pakistan.<\/p>\n
En 2012, l’in\u00e9galit\u00e9 des salaires ainsi que les exclusions subies par les femmes dans les entreprises ont co\u00fbt\u00e9 7% du PIB \u00e0 l’\u00e9conomie mondiale, la diff\u00e9rence entre l’expansion et la r\u00e9cession. Sur quelles bases avons-nous obtenu ce chiffre ? Nous avons calcul\u00e9 le taux de contribution des femmes au PIB si elles avaient pu travailler autant que les hommes et pour le m\u00eame salaire.<\/p>\n
Actuellement, les femmes ne gagnent en moyenne que 60% du salaire moyen attribu\u00e9 aux hommes, voire m\u00eame 40% pour la classe ouvri\u00e8re – une am\u00e9lioration significative si l’on r\u00e9f\u00e8re aux 15% des ann\u00e9es 1900, mais qui reste encore tr\u00e8s \u00e9loign\u00e9 de la parit\u00e9 hommes-femmes. Les pr\u00e9visions pour 2050 annoncent peu d’\u00e9volutions dans ce sens. Selon nos estimations, les femmes gagneront 30% de moins que les hommes vers la moiti\u00e9 de ce si\u00e8cle.<\/p>\n
Nos recherches ont par ailleurs montr\u00e9 que ces disparit\u00e9s peuvent d\u00e9couler en partie d’un choix personnel et pas forc\u00e9ment d’une discrimination. Les pertes engendr\u00e9es par l’in\u00e9galit\u00e9 entre les sexes en 1900 se chiffrent \u00e0 17% du PIB. Elles ont certes largement diminu\u00e9es de nos jours, mais elles restent encore cons\u00e9quentes, \u00e0 raison de 7% du PIB mondial. Les estimations les plus r\u00e9alistes avancent un taux de 4% du PIB en 2050.<\/p>\n
L’humanit\u00e9 a r\u00e9alis\u00e9 de grands progr\u00e8s en mati\u00e8re de sant\u00e9. En termes \u00e9conomiques, le co\u00fbt des probl\u00e8mes de sant\u00e9 avoisinait les 32% du PIB mondial au d\u00e9but du 20e si\u00e8cle. Ce chiffre est descendu \u00e0 11% aujourd’hui, et il se r\u00e9duira \u00e0 5% en 2050.<\/p>\n
Cette tendance se refl\u00e8te d’ailleurs sur l’accroissement global du taux de long\u00e9vit\u00e9. Nous sommes pass\u00e9s d’une esp\u00e9rance de vie moyenne de 32 ans en 1900 \u00e0 69 ans actuellement, et ce chiffre va passer \u00e0 76 ans en 2050. Les avanc\u00e9es en mati\u00e8re de sant\u00e9 sont tellement rapides que pour chaque mois que vous vivez, la science m\u00e9dicale ajoute une semaine de plus \u00e0 votre esp\u00e9rance de vie.<\/p>\n
La r\u00e9duction de la mortalit\u00e9 infantile est \u00e0 ce jour la plus grande avanc\u00e9e de la sant\u00e9 mondiale. En 1970, le taux de vaccination infantile contre la rougeole, la coqueluche et la polio n’atteignait pas plus de 5%. Ce taux est mont\u00e9 \u00e0 85% en 2000, avec 3 millions de vies sauv\u00e9es par an. Et bien que le taux de mortalit\u00e9 infantile reste encore \u00e9lev\u00e9 en Afrique sub-saharienne, en 2008 il repr\u00e9sentait un tiers du niveau de Liverpool en 1870, et cela bien que Liverpool \u00e9tait plus riche \u00e0 cette \u00e9poque que l’Afrique ne l’est aujourd’hui. Globalement, la mortalit\u00e9 infantile sera r\u00e9duite de 50% d’ici 2050.<\/p>\n
La faim est l’un des plus anciens fl\u00e9aux de l’humanit\u00e9 et aussi l’un des signes les plus visibles de la pauvret\u00e9 dans le monde. Et une meilleure nutrition est associ\u00e9e \u00e0 une meilleure productivit\u00e9 : une personne bien nourrie sera plus productive au travail, et un enfant bien nourri d\u00e9veloppera de meilleures facult\u00e9s cognitives qui se traduiront par une meilleure productivit\u00e9 \u00e0 l’\u00e2ge adulte.<\/p>\n
La bonne nouvelle, c’est que la faim dans le monde est en r\u00e9gression. On peut constater sur le graphique ci-dessus que le co\u00fbt de la malnutrition a \u00e9t\u00e9 r\u00e9duit de moiti\u00e9, de 11% du PIB en 1900 \u00e0 6% aujourd’hui, et qu’il se r\u00e9duira \u00e0 5% en 2050. Nous avons mesur\u00e9 cette progression \u00e0 la base de l’\u00e9volution de la taille des hommes adultes. Dans les pays en voie de d\u00e9veloppement, nous avons constat\u00e9 une augmentation de 4 cm en moyenne, de 164 cm \u00e0 168 cm. Une telle \u00e9volution, aussi petite soit-elle, peut amener une population d’un niveau de sous-alimentation mod\u00e9r\u00e9 de 10% \u00e0 un niveau 0. Projet\u00e9 \u00e0 l’\u00e9chelle mondiale, cela se traduirait en 1,5 million de d\u00e9c\u00e8s infantiles de moins.<\/p>\n
Le libre-\u00e9change\u00a0 est rarement \u00e9lev\u00e9 au rang des priorit\u00e9s humanitaires, mais le fait est que les barri\u00e8res commerciales ou la lib\u00e9ralisation affectent profond\u00e9ment l’\u00e9conomie mondiale. Nos recherches ont montr\u00e9 que la lib\u00e9ralisation a un impact consid\u00e9rable sur la r\u00e9duction de la pauvret\u00e9. Pour exemple, la croissance li\u00e9e au commerce en Chine a \u00e9t\u00e9 le facteur-cl\u00e9 majeur qui a permis \u00e0 680 millions de chinois de sortir de la pauvret\u00e9 pendant ces 30 derni\u00e8res ann\u00e9es.<\/p>\n
Le libre-\u00e9change \u00e9tait relativement pr\u00e9sent au d\u00e9but du 20e si\u00e8cle – le co\u00fbt global des restrictions commerciales se chiffrait \u00e0 environ 3 \u00e0 4% du PIB. Ce co\u00fbt est remont\u00e9 \u00e0 plus de 10% du PIB durant la crise \u00e9conomique des ann\u00e9es 30 o\u00f9 l’on a vu les barri\u00e8res commerciales se multiplier.<\/p>\n
Depuis, on constate plus d’ouverture dans les pays d\u00e9velopp\u00e9s, avec un co\u00fbt r\u00e9duit \u00e0 2% du PIB. La diminution des barri\u00e8res commerciales est moins rapide dans les pays en voie de d\u00e9veloppement, avec un co\u00fbt de 4% actuellement pour ces r\u00e9gions. Projet\u00e9e dans le futur, la lib\u00e9ralisation pourrait r\u00e9duire les pertes \u00e0 2,4% du PIB mondial.Inversement, moins d’ouverture commercial pourrait augmenter ce co\u00fbt \u00e0 6%. Nos \u00e9tudes ont aussi r\u00e9v\u00e9l\u00e9 que la moiti\u00e9 des pertes dues aux barri\u00e8res commerciales dans les pays en voie de d\u00e9veloppement r\u00e9sultent de leurs propres politiques.<\/p>\n
Les maladies li\u00e9es au manque d’acc\u00e8s \u00e0 l’eau potable et \u00e0 l’assainissement sont \u00e0 l’origine de 6 \u00e0 7% des d\u00e9c\u00e8s annuels dans les pays en voie de d\u00e9veloppement. De nos jours, les interventions telles que l’installation de fontaines publiques et d’assainissement non collectif, et l’approvisionnement en filtres \u00e0 eau domestiques peuvent \u00eatre r\u00e9alis\u00e9es \u00e0 un co\u00fbt plus abordable, mais les mesures prises dans ce sens sont encore assez peu nombreuses.<\/p>\n
Malgr\u00e9 cela, dans les pays en voie de d\u00e9veloppement, le taux de mortalit\u00e9 li\u00e9 \u00e0 ces probl\u00e8mes est descendu de 1,5\/1000 individus en 1950 \u00e0 0,4 aujourd’hui. Ce taux devrait baisser \u00e0 0,2\/1000 en 2050. Cela \u00e9tant, les chiffres restent encore \u00e9lev\u00e9s : environ 1,7 million de d\u00e9c\u00e8s par an en 2050, majoritairement en Afrique sub-saharienne. Si ce chiffre repr\u00e9sente un progr\u00e8s significatif par rapport \u00e0 l’actuel 2,3 millions et aux 2,7 millions en 1950 pour une population moins nombreuse, il reste encore beaucoup de chemin \u00e0 faire.<\/p>\n
Mesurer l’impact du manque d’eau et d’assainissement en termes \u00e9conomiques ne se rapporte pas uniquement aux maladies et aux d\u00e9c\u00e8s. La collecte d’eau potable – qui concerne majoritairement les femmes – totalise cette ann\u00e9e 74 milliards d’heures,ce qui repr\u00e9sente un tiers du co\u00fbt total de l’eau et de l’assainissement sur l’\u00e9conomie mondiale. Au final, les pertes \u00e9conomiques engendr\u00e9es par cette probl\u00e9matique sont descendues de 2% du PIB en 1950 \u00e0 0,13% en 2013 dans les pays en voie de d\u00e9veloppement. Et en 2050,ces pertes s’\u00e9l\u00e8veront \u00e0 seulement 0,02%.<\/p>\n
La tribune<\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Point par point, une \u00e9valuation de la situation de la plan\u00e8te et de ses habitants d’ici \u00e0 2050. Des raisons de ne pas sombrer dans le pessimisme… Par Bjorn Lomborg, directeur, Copenhaguen Consensus Center. Vivrons-nous mieux en 2050 que nos pr\u00e9d\u00e9cesseurs en 1900 ? Le d\u00e9bat sur l’\u00e9volution du monde, que ce soit en bien […]<\/p>\n","protected":false},"author":30,"featured_media":35298,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[469],"tags":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/35283"}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/users\/30"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=35283"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/35283\/revisions"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/media\/35298"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=35283"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=35283"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.massarate.ma\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=35283"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}