Que sait-on réellement des additifs alimentaires ?

Home » Future » Que sait-on réellement des additifs alimentaires ?

Que sait-on réellement des additifs alimentaires ?

Toxiques ou pas ? La liste des additifs, les célèbres “E” dans les ingrédients des produits alimentaires cache des substances très diverses, qui sont en cours de réévaluation en Europe.

Ce sont sans doute les substances alimentaires les plus controversées pour leur effets sur la santé : on les dit cancérigènes, allergisants, perturbateurs endocriniens… Pourtant, sur les étiquettes, ils occupent bien souvent la moitié de la liste des ingrédients ! Il s’agit du cortège de E150, E450 et autres E320, ajoutés par les industriels à nos aliments pour limiter le développement de bactéries, rendre nos sucreries bien colorées…

Au total, 26 catégories pour plus de 300 additifs autorisés par l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA). Certains sont fabriqués à partir de micro-organismes ou d’extraits végétaux, les autres sont des composés de synthèse. Pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché, un fabricant doit prouver la non-toxicité de son additif. Problème : de nombreux additifs, en particulier les colorants, ont obtenu cette autorisation dans les années 1980 ! Du coup, l’EFSA a dû se lancer dans la réévaluation de la toxicité de 400 additifs à l’aune d’études plus récentes.

Certaines substances ont été interdites en 2007

En 2007, elle a ainsi reconnu que le colorant “rouge EG” était cancérigène et obtenu son retrait du marché. Exit aussi le E154 (un colorant brun) et le E912 (agent de glaçage). Trois autres colorants (E104, E110, E124) ont vu réduire leur dose admissible journalière (DJA).

Début 2017, ce fut au tour du E171, le dioxyde de titane, d’être soupçonné de toxicité. La totalité des additifs autorisés en Europe devraient être ainsi réévalués d’ici à 2020. Mais on n’en saura toujours pas plus sur les interactions possibles (synergie, cumul) entre les différents additifs. Sachant que l’on peut en trouver une quinzaine dans une seule boîte de choucroute…

Adeline Colonat – Science&Vie

شارك: